« On dirait qu’on attend un ouragan » : comment l’Europe centrale se prépare au pire pour la tempête Boris

Le cumul de pluie d’ici mardi devrait dépasser 300 mm localement, et plusieurs pays s’attendent à des inondations historiques. En Autriche, Pologne ou encore République tchèque, les autorités « ont pris les devants » pour protéger la population, raconte une habitante de Prague.

Des sacs de sable ont été empilés sur la rive de la rivière Bialka, à Glucholazy (Pologne), ici ce samedi 14 septembre. REUTERS/Agencja Wyborcza.pl/Grzegorz Celejewski
Des sacs de sable ont été empilés sur la rive de la rivière Bialka, à Glucholazy (Pologne), ici ce samedi 14 septembre. REUTERS/Agencja Wyborcza.pl/Grzegorz Celejewski

Dans le jardin de sa maison dans le sud de la Pologne, le niveau d’eau de la piscine pour enfants a grimpé de 5 cm durant la nuit. « Il pleut tout le temps depuis deux jours, à part parfois des petites pauses de cinq minutes », décrit Wojciech. Cet ingénieur francophone de 45 ans nous parle d’une situation déjà « dramatique » dans les villages de montagne aux alentours, et « le pire est à venir ». La faute à la tempête Boris, qui frappe l’Europe centrale ce week-end.

Cette dépression s’est formée sur le nord de l’Italie dans la nuit de mercredi à jeudi, remontant ensuite progressivement vers le nord. Elle est couplée au front d’air polaire qui a fait chuter les températures ces derniers jours en France. La zone concernée par cette tempête est à cheval sur plusieurs pays : l’Autriche, la République tchèque, la Pologne, la Roumanie et l’Allemagne. Il y pleut presque continuellement depuis jeudi, mais le plus dur est prévu pour ce week-end.