Pour lutter contre l’ébriété dans les rues, la vente de bière forte à l’unité bientôt interdite à Nancy

Pour lutter contre la multiplication des incivilités commises sur la voie publique par des personnes alcoolisées, la municipalité compte supprimer l’autorisation de vendre ces canettes dans les supérettes. Une mesure qui ne convainc pas les vendeurs.

Une supérette du quartier des 3 Maisons à Nancy, où Isaac Flieller est employé, a déjà augmenté progressivement le prix des bières fortes pour limiter la consommation. LP/Doris Henry
Une supérette du quartier des 3 Maisons à Nancy, où Isaac Flieller est employé, a déjà augmenté progressivement le prix des bières fortes pour limiter la consommation. LP/Doris Henry

    Dans les vitrines réfrigérées de l’épicerie du quartier des Trois-Maisons de Nancy (Meurthe-et-Moselle), les canettes de bière sont alignées dans le prolongement du pas de la porte. Des produits d’appel variés, réapprovisionnés dès que le rayonnage se vide. « Il nous est déjà arrivé d’avoir des pénuries de bières, au final les clients se rabattent sur d’autres boissons moins alcoolisées mais ils en achètent plus », témoigne Isaac Flieller, l’un des employés.

    Ouverte chaque jour jusqu’à 2h30 du matin, cette supérette a été destinataire, comme toutes les autres de la ville, d’un courrier de la mairie qui émet l’idée de supprimer dans les semaines à venir la vente de canettes de bière forte à l’unité, afin de lutter contre l’ébriété sur la voie publique. « Les objectifs sont de décourager les comportements déviants et de réduire les incidents liés à la consommation d’alcool. Une action collective permettra d’atténuer, voire de réduire ces difficultés, tout en préservant la dignité des personnes en difficulté », écrit le maire, Mathieu Klein (PS).