Anne-Lise et Bruno ont été élus portraitistes de France

Anne-Lise et Bruno ont été élus portraitistes de France

    Pour les photographes de studio, c'est un peu la récompense suprême. Ce concours honore tous les deux ans une centaine de photographes de l'Hexagone. Dans l'Oise, cette année, ils sont deux à avoir décroché ce sésame, à Beauvais et Senlis. Portraits.

    Anne-Lise Larcher à Beauvais

    Petite, Anne ne voulait pas être photographe, mais professeur d'économie. Pourtant, cette Beauvaisienne de 33 ans a grandi au milieu des boîtiers, des objectifs et des éclairages : son père, Bernard Niemann, a sa boutique de photo rue Jacoby. « Enfant, j'étais toujours fourrée dans le magasin. A 18 ans, j'ai réalisé que ce dont j'avais vraiment envie, c'était d'être photographe. »

    Elle s'inscrit alors en fac d'art. Et là, tout va très vite. « J'avais l'impression que tout était évident. C'était le résultat de ce que j'avais engrangé pendant toutes ces années en observant mon père, raconte-t-elle. Il m'a inculqué l'exigence vis-à-vis de soi-même, face au client. Si on n'est pas à 100 % satisfait de son travail, il faut recommencer. » Petit à petit, elle crée son propre style et c'est tout naturellement qu'elle s'est mise à ne faire que des portraits. « J'ai besoin qu'il y ait des gens sur mes photos, sinon ça m'ennuie. Je veux les montrer tels qu'ils sont au naturel, comprendre qui ils sont, ce qu'ils font dans la vie. »

    La jeune femme s'est provisoirement installée dans la ZAC Saint-Lazare. Le bouche-à-oreille fonctionne et les commandes se multiplient. Mais elle reconnaît avoir toujours le trac quand elle montre ses photos aux clients. « Ma plus belle récompense, c'est quand je vois qu'ils sont émus et qu'ils me disent que ça leur ressemble. » Renseignements : 06.82.38.01.08. Site Internet : www.anneliseetsesimages.com.

    Bruno Cohen à Senlis

    Terminé, le commerce de matériel ou d'accessoires, qui occultait parfois tout le travail effectué dans le studio photo. Bruno Cohen n'a pas hésité à s'aligner dans un concours où étaient jugées les compétences des photographes en matière de portrait et de mariage. « Ã?a permet de se jauger par rapport aux autres, de regarder ce qu'ils font, se réjouit le récent portraitiste de France. Des reportages de mariage, j'en fais entre 25 et 30 par an, sur les 80 traités chaque année par mon studio. Sur les 140 concurrents en lice, il fallait se distinguer au niveau de la composition, de la lumière ou de l'esthétique des personnages. » Le photographe veut maintenant aller plus loin. « Je vais m'inscrire à une épreuve encore plus difficile, le concours de meilleur ouvrier de France pour les photographes. C'est vraiment très relevé et le jury est très strict. Il est rare de l'obtenir du premier coup, d'ailleurs, je l'ai raté lors de la dernière édition, il y a deux ans. »