Riblon retrouve le moral

Une échappée de près de 170 km avec, à la clé de ce fait d'armes, la tunique de meilleur grimpeur qu'il aura réussi à conserver jusqu'au bout. En retrait dans les classements ces derniers temps, Christophe Riblon (28 ans) s'est refait une santé sur ces trois jours de course.

« Repartir avec le maillot à pois est une belle récompense, analysait hier le Beauvaisien de l'équipe AG2R la Mondiale. Il y a un mois seulement, j'avais le moral vraiment à plat. » Crédité, en tout et pour tout, d'une 13 e place sur le contre-la-montre du Critérium international, le rouleur avait même préféré se mettre au repos après Liège-Bastogne-Liège. « Je gambergeais et la décision de couper durant deux semaines avec la compétition a visiblement été un bon choix.

Hier, il tentait de donner une explication à son mauvais début d'année. « Avec trente-deux jours de course au compteur avant le Tour de Picardie, j'ai peut-être trop tiré sur la corde. Et il m'a fallu digérer la saison dernière où j'avais cumulé route et piste avec le Tour de France et les Jeux de Pékin. » Des pois sur le dos et un poids en moins sur le coeur, Riblon a ainsi retrouvé le moral sur ses terres. « Ce maillot me donne des idées pour le Tour de France », osait-il même hier. Quid des autres Picards ? Le Crépynois Jean-Eudes Demaret (Cofidis), contraint à l'abandon dès le premier jour, mettra du temps à digérer son échec.

« Repartir avec le maillot à pois est une belle récompense »

Deux fois deuxième d'étape (vendredi et hier) et troisième au général, Jimmy Casper (Besson Chaussures-Sojasun), représentant de Montdidier, s'estimait « déçu de ne pas avoir rempli l'objectif mais fier de s'être montré ».

Fabien Bacquet (Auber 93), l'Axonais de Chauny, aura eu le mérite de faire partie de la longue chevauchée de samedi, mais regrettait d'avoir crevé hier à 2 km du but. Quant au Creillois Arnaud Coyot (Caisse d'épargne), il se montrait à juste titre « satisfait d'avoir bien épaulé les sprinteurs ».