Berthecourt-Hermes : des vœux communs en attendant la fusion ?

 Berthecourt, vendredi. La salle des fêtes de Berthecourt était pleine à craquer pour la première cérémonie de vœux commune organisée par Laurent Serruys (à gauche), maire (SE) du village, et Gregory Palandre, maire (SE) d’Hermes.
Berthecourt, vendredi. La salle des fêtes de Berthecourt était pleine à craquer pour la première cérémonie de vœux commune organisée par Laurent Serruys (à gauche), maire (SE) du village, et Gregory Palandre, maire (SE) d’Hermes. LP/C.F.

    Tout un symbole… Vendredi soir, c'est ensemble, à l'entrée de la salle des fêtes de Berthecourt, que Laurent Serruys, maire (SE) de ce village de 1 700 habitants, et Grégory Palandre, maire (SE) d'Hermes (2 800 habitants), accueillent les invités à une cérémonie de vœux commune. Une première.

    Ce n'est pas seulement la facture des amuse-gueules que veulent partager les deux élus. Il s'agit là du prolongement d'une démarche de rapprochement des deux collectivités entamée il y a un an avec la création d'un groupe de travail sur un projet de commune nouvelle, comme il en existe déjà trois dans l'Oise. « Nous nous inscrivons dans une logique de territoire au-delà des frontières administratives », souligne Laurent Serruys.

    Car si les deux communes appartiennent à des cantons et des intercommunalités différentes, elles partagent une histoire industrielle commune : le même club de foot depuis 1937 et une gare S NCF. C'est d'ailleurs sur le projet d'aménagement de ce quartier de la gare que les deux villages vont tester leur capacité à travailler ensemble, après avoir déjà passé le cap de la mutualisation du matériel, aspirateur à feuilles et autre lame de déneigement.

    Conscients de la frilosité voire de l'hostilité de certains habitants, les deux maires se sont positionnés en fiancés pas pressés de convoler. « C'est un peu comme pour un jeune couple, il y a des étapes. Aujourd'hui, on en est à celle de la séduction », résume Grégory Palandre. Pas de quoi rassurer Simona, native d'Hermes et habitante de Berthecourt. « La fusion, je suis contre ! Pour moi, il est important que chaque commune garde son identité », déclare la quadragénaire. Félix, Hermois de 27 ans, pense tout le contraire. Lui est convaincu que la fondation d'une commune nouvelle offrirait « plus de possibilités de créer des choses ». « C'est un peu prématuré selon moi, mais le principe n'est pas mauvais, tranche Michel, habitant d'Hermes de 76 ans. Ca peut permettre des économies et on peut espérer davantage de subventions. »