Continental : le gouvernement hausse le ton

Continental : le gouvernement hausse le ton

    Le gouvernement a invité une nouvelle fois mardi la direction de Continental à choisir une voie «alternative à une restructuration massive du site de Clairoix» où travaillent 1.100 personnes dans l'Oise, par la voix du secrétaire d'Etat à l'Industrie Luc Chatel.

    «J'ai indiqué aux dirigeants du groupe que le gouvernement serait extrêmement vigilant, et qu'on ne pouvait pas annoncer n'importe quoi, alors que l'entreprise annonce des résultats favorables dans la division pneumatique», a déclaré M. Chatel, interpellé à l'Assemblée nationale par le député PS Michel Françaix (Oise).

    M. Chatel, qui avait qualifié une éventuelle fermeture de l'usine de «trahison», a répété que Continental pouvait bénéficier du plan de soutien à l'industrie automobile.

    «La situation de cette usine est très préoccupante», a-t-il également déclaré, en rapportant que Continental estimait ses surcapacités de production en Europe de 12 à 15 millions de pneus sur une production annuelle de 100 millions d'unités, soit «l'équivalent de une à deux usines de surcapacités».

    Fin février, le directeur de l'usine Louis Forzy avait mis le feu aux poudres en évoquant l'«éventualité» d'une fermeture de l'usine, avant de minimiser la portée de ses propos et d'affirmer qu'«aucune décision n'avait été prise».