Dégâts dans les champs : une facture record de 2,5 millions d’euros pour les chasseurs de l’Oise

Comme chaque année, la Fédération de chasse doit indemniser les agriculteurs qui ont vu leur récolte détruite par les animaux. Mais avec une ardoise en hausse d’un million d’euros par rapport à l’année dernière, les chasseurs ont dû demander une subvention exceptionnelle à l’État. Ambiance.

Ons-en-Bray (Oise), en 2022. Si les chasseurs doivent indemniser les dégâts liés à l'ensemble des animaux sauvages (ici des blaireaux), ce sont les sangliers et les cervidés qui sont responsables de la majorité des destructions. LP/S.F
Ons-en-Bray (Oise), en 2022. Si les chasseurs doivent indemniser les dégâts liés à l'ensemble des animaux sauvages (ici des blaireaux), ce sont les sangliers et les cervidés qui sont responsables de la majorité des destructions. LP/S.F

    L’Oise est sur le podium national. Mais il y a peu de motifs de fierté à retenir de ce classement des dégâts des cultures sur le gibier, qui obligent chaque année les fédérations départementales de chasse à indemniser les agriculteurs. Et cette année, la facture explose dans le département. Après un montant de 1,4 million d’euros pour la saison 2021-2022, la douloureuse atteint, en 2022-2023, un peu plus de 2,6 millions d’euros. Les dégâts sont principalement localisés autour des grands massifs forestiers, particulièrement dans le sud Oise.

    Une situation financièrement délicate quand le budget annuel de la fédération se monte à quelque 5 millions d’euros. Alors, pour ne pas rogner sur les projets engagés, les responsables ont dû solliciter une subvention exceptionnelle auprès de l’État, soit près de 800 000 euros attribués dans le cadre du Plan de résilience. Mais ce financement extraordinaire ne saura être renouvelé l’an prochain. De quoi mettre en question la pérennité de ce modèle.