« La personne qui m’a craché dessus voulait un logement » : l’impuissance des maires face aux agressions

Fin février, trois édiles de l’Oise ont été pris pour cible par des administrés. Un an après le cri de détresse de certains élus ruraux, la situation ne s’est pas améliorée, et entre solitude et menaces multiples, ils manquent de solutions.

Les maires des communes rurales du département n’échappent pas au harcèlement. Certains ont même fini par jeter l'éponge (Illustration). LP/Frédéric Noury
Les maires des communes rurales du département n’échappent pas au harcèlement. Certains ont même fini par jeter l'éponge (Illustration). LP/Frédéric Noury

    Les mois passent, et le quotidien de certains élus du département ne va pas en s’améliorant. En janvier 2023, le maire de Lihus (Oise), Thierry Levasseur, annonçait sa démission, marqué par une histoire de harcèlement sous fond de chien prétendument pendu. Depuis, un peu plus d’un an s’est écoulé, et l’écharpe tricolore paraît toujours aussi lourde à porter. Les incidents continuent, réguliers.

    Il y a quelques semaines, trois autres édiles ont été ciblés à quelques jours d’intervalles. À Liancourt, le maire Roger Menn s’est fait cracher dessus par l’un de ses administrés pour une histoire de logement (le suspect est convoqué au tribunal en avril). Alain Boucher, le maire de Monchy-Saint-Éloi, a lui aussi été pris à partie. Enfin, à Laigneville, Christophe Dietrich a lui aussi dû subir les propos agressifs d’un des habitants de sa commune.