La ville investit encore dans le Grand parc équestre

La carrière du stade va être rénovée pour un coût de 280 000 EUR.

Compiègne. La carrière ne répondrait plus aux exigences de la pratique de haut niveau.
Compiègne. La carrière ne répondrait plus aux exigences de la pratique de haut niveau. LP/C.B.

    Après les 900 000 € pour les boxes, voilà une nouvelle dépense d'envergure pour le Grand parc équestre de Compiègne.

    La municipalité a lancé un appel d'offres pour la rénovation de la carrière du stade, pour un coût estimé à 280 000 €. Cette dernière serait « vieillissante », et ne répondrait plus « aux exigences de la pratique équestre à haut niveau », selon un rapport présenté par Christian Tellier, l'adjoint aux sports de la cité impériale, lors du dernier conseil municipal. « Nous avions dû annuler la dernière journée d'une importante compétition à cause d'un orage qui rendait la carrière inutilisable, justifie l'adjoint. Il faut donc se donner les moyens d'accueillir de tels événements dans les meilleures conditions. »

    Pour son Grand parc équestre, la mairie veut ce qu'il y a de mieux. Pourtant, seules trois épreuves majeures ont eu lieu à Compiègne cette année, la plus prestigieuse étant d'ailleurs organisée par Compiègne équestre, et donc par Monique Marini, l'épouse du maire (LR), Philippe Marini. La qualité de cette même carrière avait d'ailleurs été louée, en août, lors de la tenue de la « Double étape ». « Mais si l'on entend rester au haut niveau, des travaux sont nécessaires », appuie encore Christian Tellier.

    Se positionner en vue des JO de 2024

    Rien n'est donc trop cher pour que Compiègne conserve son statut de « cité du cheval ». Inaugurés en janvier dernier, de nouveaux boxes avaient déjà coûté plus de 900 000 €, au grand dam de l'opposition qui avait alors dénoncé un conflit d'intérêts. Philippe Marini avait en effet dépensé près d'un tiers des 950 000 € de sa réserve parlementaire pour les financer. Cette fois-ci, les élus socialistes n'ont pas bronché, peut-être convaincus par un projet qui fait rêver. Selon Christian Tellier, Compiègne « pourrait servir de camp d'entraînement en équitation lors des Jeux olympiques de 2024 à Paris ».

    Reste toutefois la question du timing. Car si des subventions ont été demandées au conseil départemental, au fonds Eperon et au centre national pour le développement du sport, les travaux devraient débuter avant même le retour des financeurs.

    L'éventuelle attribution des Jeux olympiques à Paris en 2024 n'étant décidée qu'en septembre 2017, l'urgence semble plutôt coïncider avec l'organisation du concours de Compiègne équestre, en mai prochain. « On peut toujours attendre, défend Christian Tellier. Mais on s'est engagé dans un processus pour ce Parc équestre. Et il convient d'aller au bout. »