Manque de soleil, fortes pluies… L’été catastrophique des agriculteurs de l’Oise : « Je n’ai jamais vu ça »

    2024 est une année noire pour les céréaliers français. Et les cultivateurs oisiens n’échappent pas à la règle. Blé, orge, lin… rien ne va à la sortie de cet été.

    Daméraucourt (Oise), mercredi 14 août. Au grand désespoir de Romain Crignon, la France enregistre l'une des plus faibles récoltes de blé depuis quarante ans, selon le ministère de l'Agriculture. LP/F.H.
    Daméraucourt (Oise), mercredi 14 août. Au grand désespoir de Romain Crignon, la France enregistre l'une des plus faibles récoltes de blé depuis quarante ans, selon le ministère de l'Agriculture. LP/F.H.

    « C’est simple, rien n’a marché sur les céréales », résume Romain Crignon. Installé à Daméraucourt, dans le nord-ouest du département, le jeune Oisien de 32 ans a repris la ferme familiale depuis trois ans. Avec trois tonnes de moins par hectare de céréales sur la récolte 2024, il sait déjà qu’il lui manquera 50 000 euros à la fin de l’année : « C’est plus que ce que je gagne à l’année. » Un constat partagé par les agriculteurs installés depuis plus longtemps. Pascal Foucault, 62 ans et exploitant agricole depuis 1997, dit même n’avoir « jamais vu ça ».

    Il faut dire que la France enregistre l’« une des plus faibles récoltes » de blé depuis quarante ans, selon les premiers chiffres dévoilés par le ministère de l’Agriculture, et l’Oise n’échappe pas à la tendance nationale. « Globalement, on fait 30 % de moins par rapport au rendement moyen de l’an passé, remarque Luc Smessaert, vice-président de la FNSEA. Il manque 20-25 quintaux par hectare, c’est énorme. »