«On criait au secours» : un an après, quand l’Oise était seule face au Covid-19

Cela a duré une quinzaine de jours. Les premiers décès, les premières mesures sanitaires, les premières fermetures de lieux publics… Il y a tout juste un an, le département a subi, seul, les premières secousses de la crise sanitaire. Témoignages.

 Crépy-en-Valois. Après le décès du professeur de technologie du collège Jean-de-la-Fontaine il y a un an, c’est toute une commune qui s’était retrouvée plongée dans l’inconnu.
Crépy-en-Valois. Après le décès du professeur de technologie du collège Jean-de-la-Fontaine il y a un an, c’est toute une commune qui s’était retrouvée plongée dans l’inconnu. LP/Clémence Bauduin

    « Ce n'est pas un peu exagéré? », s'étonnait une lectrice de l'édition de l'Oise du Parisien. Le 28 février 2020, après que le coronavirus a fait un premier mort français, habitant de Vaumoise, un senior de Crépy-en-Valois commentait ainsi : « Ce qui nous arrive, c'est la peste. » Reprise dans nos colonnes, après une légère hésitation, la formule avait été source de débats. Et pourtant…

    Pas une peste, pas une grippe, mais une crise sanitaire sans précédent, dont l'histoire hexagonale a débuté en terres oisiennes. Dès le 29 février, le département était officiellement considéré comme « principal foyer », avec 36 contaminations. « Nous sommes passés très rapidement à 90 cas », rembobine Nadège Lefebvre, présidente du conseil départemental.