Cerf traqué à Pont-Sainte-Maxence : le maire envisage de porter plainte

L’animal, poursuivi par un équipage de chasse à courre, s’était réfugié samedi en centre-ville. Arnaud Dumontier (LR) a saisi ses services juridiques.

 Pont-Sainte-Maxence : un cerf traqué en centre-ville, endormi, et relâché en forêt
Pont-Sainte-Maxence : un cerf traqué en centre-ville, endormi, et relâché en forêt DR

    « Plusieurs témoignages recueillis affirment que la meute de chien était présente dans les rues de la ville. Ma direction des affaires juridiques va se pencher sur le sujet. Et s'il y a infraction, il y aura automatiquement un dépôt de plainte », met en garde Arnaud Dumontier, le maire (LR) de Pont-Sainte-Maxence. Samedi, un cerf traqué par un équipage de chasse à courre s'est réfugié à proximité de la salle de spectacle de La Manekine, à deux pas de la mairie.

    Suite à un incident lié à la chasse survenu dans le secteur de l'hôpital de la commune en 2016, l'élu avait pris un arrêté interdisant cette activité à moins de 200 m des zones urbaines. « Quand il est entré en ville, l'équipage a appliqué les consignes et arrêté la chasse. Il a annoncé que le cerf était gracié et a alerté la gendarmerie », déclare la société de vénerie.

    Les images de la vidéosurveillance vont être analysées

    « Tout le déroulé de cet événement va être vérifié. J'ai 45 caméras de vidéosurveillance sur la commune dont les images vont être visionnées, annonce Arnaud Dumontier. Je ne suis pas un amateur de chasse, quelle qu'elle soit, mais elle est autorisée et encadrée par la loi et je respecte cela. Si l'équipage est sorti du cadre, il doit être sanctionné, tout simplement ».

    En attendant, le cerf a été relâché dans la nuit de samedi à dimanche dans la forêt, au nord de Pont-Sainte-Maxence, à la satisfaction des membres du collectif Abolissons la Vénerie Aujourd'hui (AVA). Les militants s'étaient rendus sur place alors qu'ils étaient mobilisés par une autre chasse à courre, à Compiègne.

    L'animal a été endormi après avoir été touché à deux reprises par un fusil hypodermique. Tenace, il s'est allongé après avoir déambulé quelques instants en ville. Pour éviter qu'il soit tué et consommé dans les prochaines semaines après reçu des produits anesthésiants, il a été marqué par une peinture bleue. « Elle partira après sa prochaine mue. Il est tranquille jusqu'à la fin de la saison de chasse », assure le maire.