Affaire Mercier : le Sénat perquisitionné

    Le sénateur Michel Mercier est visé par une enquête sur de possibles «détournements de fonds publics».

    L'ancien ministre Michel Mercier avait dû renoncer à entrer au Conseil constitutionnel en raison de l'enquête le visant.
    L'ancien ministre Michel Mercier avait dû renoncer à entrer au Conseil constitutionnel en raison de l'enquête le visant. LP/MARC MENOU

    Une perquisition a eu lieu mercredi au Sénat dans le cadre de l'enquête ouverte pour faire la lumière sur de possibles «détournements de fonds publics» par le sénateur (MoDem) du Rhône Michel Mercier, indique-t-on de source judiciaire et au Sénat.

    Le 4 août dernier, le président du Sénat, Gérard Larcher, s'était opposé à la venue de magistrats du Parquet national financier (PNF) et de policiers de l'office anticorruption, jugeant leur demande d'autorisation insuffisamment motivée quant «au périmètre et au motif». «Cette fois, les magistrats nous ont précisé leurs demandes auxquelles nous avons accédé sans difficulté, fait-on valoir dans l'entourage de Gérard Larcher. Nous avions d'ailleurs transmis entretemps une série de documents au PNF.»

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    Michel Mercier a employé deux de ses filles et son épouse en tant que collaborateurs parlementaires. L'enquête vise à déterminer si ces emplois familiaux, autorisés avant le vote de la loi sur la transparence de la vie publique au début du mois d'août, correspondaient à des prestations réelles. Les soupçons de la justice avaient obligé Michel Mercier à renoncer à sa nomination au Conseil constitutionnel. Le sénateur se défend de tout délit.