Barnier nommé Premier ministre : Bardella n’exclut pas de censurer son gouvernement et le « jugera sur pièces »

Ce samedi, Jordan Bardella était l’invité du 20 heures de TF1 pour s’exprimer sur la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre.

Le président du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella était ce samedi l'invité du 20 Heures de TF1. AFP/LUDOVIC MARIN
Le président du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella était ce samedi l'invité du 20 Heures de TF1. AFP/LUDOVIC MARIN

    Le président du Rassemblement national Jordan Bardella a assuré ce samedi ne pas vouloir participer « au désordre institutionnel et au chaos démocratique » en renversant d’emblée le futur gouvernement de Michel Barnier, avec qui il n’a eu « aucune discussion directement ».

    Le nouveau Premier ministre, « je le jugerai sur pièces, ce qui ne sous-entend pas qu’il n’y aura pas de censure durant son action », a précisé Jordan Bardella sur TF1. « Si en revanche, il est le nouveau prête-nom du macronisme et qu’il poursuit la politique qui a été conduite par Emmanuel Macron et qui a été très sévèrement sanctionnée dans les urnes en juillet dernier, alors ce gouvernement tombera », a-t-il menacé.

    « Sous surveillance »

    Plus tôt dans la journée, Jordan Bardella avait affirmé que le gouvernement Barnier serait « sous surveillance » du RN. En déplacement à l’hôpital Necker, à Paris, Michel Barnier a répondu au président du Rassemblement national : « Je suis sous la surveillance démocratique de tous les Français et de tous les groupes politiques qui sont constitués de députés représentant le peuple dans sa diversité ».

    Lors de son interview à TF1, Jordan Bardella a quant à lui martelé que « le Rassemblement national est devenu premier parti de France (…), et rien (que) ne peut se faire sans le Rassemblement national ».

    VidéoÀ Paris, des milliers de « gens d'en bas » dénoncent la « mascarade » Michel Barnier

    Ce samedi, environ 150 manifestations ont été organisées partout en France, à l’appel notamment de la France insoumise, pour dénoncer le « coup de force d’Emmanuel Macron », à la suite de nomination de Michel Barnier à Matignon. Un grand nombre de manifestants accusent le chef de l’État d’avoir cédé aux exigences du RN.