Le nouveau ministre Guillaume Kasbarian veut « débureaucratiser à tous les étages » la fonction publique

    Le nouveau ministre de la Fonction publique a annoncé, dans un discours prononcé lors de la cérémonie de passation de pouvoirs avec son prédécesseur Stanislas Guerini, vouloir « débureaucratiser à tous les étages »,

    « Nous devons libérer les Français du poids des démarches  administratives » mais « cette simplification ne doit jamais se faire au  détriment de la qualité du service public », a insisté Guillaume Kasbarian. AFP/IAN LANGSDON
    « Nous devons libérer les Français du poids des démarches administratives » mais « cette simplification ne doit jamais se faire au détriment de la qualité du service public », a insisté Guillaume Kasbarian. AFP/IAN LANGSDON

    Le nouveau ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, a du pain sur la planche. Lors de son discours prononcé à l’occasion de la cérémonie de passation de pouvoir avec son prédécesseur Stanislas Guerini, vouloir « débureaucratiser à tous les étages » la fonction publique.

    « Nous devons libérer les Français du poids des démarches administratives » mais « cette simplification ne doit jamais se faire au détriment de la qualité du service public », a-t-il insisté celui dont le portefeuille comprend également la Simplification et la Transformation publique. « Je suis convaincu que nous allons réussir, grâce au remarquable travail que réalisent chaque jour les agents publics de ce ministère et de toutes les administrations de France », a-t-il poursuivi.

    Guillaume Kasbarian a repris lundi à son compte l’article 15 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen : « La société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration. »

    Moins de paperasse pour les fonctionnaires

    Comme député (Ensemble) d’Eure-et-Loir et habitant d’ « un petit village rural près de Chartres », « j’écoute les Français qui viennent à ma permanence ou qui m’interpellent sur le terrain », a-t-il développé. Il y a, selon lui, « ceux qui se sentent parfois éloignés des services publics. Ceux qui ne savent pas toujours comment effectuer une démarche administrative. Ceux qui ont dans certains cas l’impression d’être enfermés dans un labyrinthe bureaucratique ».

    En même temps, il a reconnu une « souffrance partagée par de nombreux agents qui peuvent avoir l’impression d’être seuls ou de passer plus de temps à remplir des formulaires qu’à exercer leur métier de cœur ».

    Le ministre a également salué dans son discours la réforme « ambitieuse » de la fonction publique préparée par son prédécesseur, sans préciser le sort qu’il lui réserverait. Gelé par la dissolution de l’Assemblée nationale, ce projet de loi très décrié par les syndicats de fonctionnaires prévoyait notamment d’accentuer la rémunération au mérite, de faciliter les licenciements voire de supprimer le système historique de catégories (A, B et C) de la fonction publique.

    Dans un communiqué publié dès dimanche, le syndicat Solidaires Fonction publique s’est inquiété de l’ajout du mot « Simplification » à l’intitulé du ministère. « Chacun sait que le terme correspond à la volonté de réduire le nombre de fonctionnaires et de dégrader la qualité du service public », s’était indigné le syndicat.