Le Pen qualifie l'attaque de La Courneuve de «banale»

Le Pen qualifie l'attaque de La Courneuve de «banale»

    A trois semaines des élections européennes, et alors que l'UMP caracole en tête des intentions de vote selon les récents sondages, le Front national continue de croire en ses chances. Voilà le message asséné lundi matin par Jean-Marie Le Pen, alors-même que son parti est aujourd'hui affaibli financièrement et concurrencé par des listes dissidentes et concurrentes, notamment celle de l'humoriste Dieudonné.

    «Je souhaite à chacun de se porter aussi bien que moi», a affirmé en préambule le chef du parti frontiste - qui aura 81 ans dans un mois - sur le plateau d'I-Télé. Il a également qualifié de «banale» l'attaque aux armes de guerre qui s'est produite ce week-end à La Courneuve.

    - Les Européennes. Crédité de 6 % des intentions de vote, selon un sondage CSA pour le Parisien-Aujourd'hui en France, Jean-Marie Le Pen affirme à qui veut l'entendre qu'il conservera, au minimum, le même nombre de députés au Parlement européen. «Nous avons sept députés sortant, j'espère au moins faire aussi bien», insiste-t-il. «Je pense que nous ferons 9 %, cela devrait suffir». «Sarkozy dit qu'il nous a tué. Non, il nous a volé. Il va s'en appercevoir le 7 juin», a-t-il ajouté.

    - Le cas Dieudonné : «Je pense qu'il va faire des voix», admet Le Pen, avant de confirmer avoir eu un appel téléphonique de l'épouse de l'humoriste le jour où il a déposé sa liste anti-sioniste : «J'ai une relation familiale avec lui, c'est vrai. Et sa femme m'a téléphoné ce jour-là, en effet, alors qu'ils étaient encerclés par des CRS. Ils voulaient savoir ce qu'ils devaient faire...»

    - L'attaque de la Courneuve. Interrogé sur l'attaque au pistolet-mitrailleur subie par des policiers ce week-end à la Courneuve (93), Jean-Marie Le Pen relève un lien de cause à effet avec la pauvreté qui s'aggrave dans les banlieues. «Cette agression ? C'est banal», lance-t-il, provocateur. «On sait que les banlieues constituent une véritable bombe à retardement dont M. Besancenot espère notamment se servir, poursuit-il. Si, comme je le crois, la crise va s'aggraver, alors les conséquences vont se faire de plus en plus sentir dans les secteurs fragiles, avec le recours à la violence comme on vient de le voir».