Présidentielle, régionales, départementales... Marine Le Pen lancera ses campagnes le 1er mai

A la place de sa traditionnelle fête de Jeanne d’Arc le 1er mai, la présidente du Rassemblement national organise un meeting numérique pour lancer les campagnes départementales, régionales, et présidentielle.

Marine Le Pen souhaite une prise de parole le 1er mai teintée de « social » et « patriote », en hommage à Jeanne d’Arc. LP/Jean-Baptiste Quentin
Marine Le Pen souhaite une prise de parole le 1er mai teintée de « social » et « patriote », en hommage à Jeanne d’Arc. LP/Jean-Baptiste Quentin

    Il y a aura probablement un discret dépôt de gerbe devant une statue de Jeanne d’Arc, malgré tout. Crise du Covid oblige, Marine Le Pen n’organisera pas de manifestation, ni de grand raout, pour le traditionnel 1er mai lepéniste en l’honneur de la pucelle d’Orléans. Selon nos informations, c’est un meeting numérique que va tenir la présidente du RN, comme cela avait été le cas l’an dernier. Une façon de contourner les restrictions sanitaires et surtout de donner le coup d’envoi des campagnes départementales et régionales (20 et 27 juin). Et en filigrane, de la campagne présidentielle.

    Plusieurs intervenants — vraisemblablement tous issus du RN — devraient prendre la parole, avant que la députée du Pas-de-Calais ne vienne clore l’événement. Une prise de parole qu’elle souhaite teintée de « social » — la fête du travail ayant lieu le même jour — et « patriote », en hommage à Jeanne d’Arc. « On va rentrer dans une crise sociale profonde », prévient un proche de Marine Le Pen, laquelle souhaite être offensive à l’égard du gouvernement sur le sujet. Surtout que l’exécutif, « n’a pas abandonné des réformes comme celle de l’assurance maladie », sur laquelle va taper le RN.

    Un «dernier arrêt au stand» avant 2022

    Le mois de mai de Marine Le Pen devrait ensuite, si les conditions sanitaires le permettent, être dédié à un tour de France pour aller soutenir ses candidats, avec si possible un déplacement dans les 13 régions métropolitaines. S’il peut espérer faire de bons scores, le RN, contrairement à la situation en 2015, n’a cette fois que très peu de chances de remporter une région. Et le parti redoute une participation faible, ce qui l’avait déjà handicapé aux municipales. « On est en moyenne à 4-5 points plus bas qu’en 2015 », note un cadre du parti.

    Le camp Le Pen ne s’en est pas caché : c’est une campagne nationale qui va être menée lors de ces scrutins départemental et régional, une forme d’échauffement pour la présidentielle. Un « dernier arrêt au stand » avant 2022, comme il est coutume de dire au RN. La patronne du parti, qui se présente pour la troisième fois consécutive à l’élection reine, a prévu d’étrenner un thème en particulier, que l’on retrouve sur les affiches de nombreux candidats régionaux : celui de la protection. « Une notion centrale », selon un de ses proches, et qui pourrait être le fil rouge de sa campagne à elle, dès le lendemain des régionales.