Onze vaccins obligatoires ? Une eurodéputée s'interroge «sur le cadeau fait aux laboratoires»

Ce vendredi matin dans le Parisien, la ministre de la Santé Agnès Buzyn dit réfléchir à rendre obligatoires 11 vaccins. Ses propos inquiètent les écologistes notamment.  

L'eurodéputée Michèle Rivasi estime que pour les vaccins «il vaut mieux convaincre que contraindre». 
L'eurodéputée Michèle Rivasi estime que pour les vaccins «il vaut mieux convaincre que contraindre».  (LP/OLIVIER CORSAN.)

    Les réactions n'ont pas tardé. Ce vendredi matin, la ministre de la Santé Agnès Buzyn lance une idée choc pour combattre la réapparition de certaines maladies infantiles : «rendre obligatoire 11 vaccins». C'est une piste de réflexion, et la ministre annonce déjà que ce serait «pour une durée limitée».

    Très vite, certains politiques ont posé la question de l'intérêt pour les laboratoires pharmaceutiques. «On peut s'interroger sur le cadeau qui leur est fait», demande ainsi Michèle Rivasi, eurodéputée écologiste. Selon elle, après la «multiplication des scandales sanitaires, «la restauration de la confiance ne passe pas par l'infantilisation et le mépris des parents inquiets pour la santé et le système immunitaire de leurs enfants». Dans un communiqué, elle souligne que la ministre «s'est toujours dit proche de l'industrie pharmaceutique».

    L'eurdéputée conclut son texte en assurant que «toute précipitation de la Ministre sur ce terrain sensible des vaccins chez l'enfant serait une erreur. Il faut convaincre plutôt que contraindre.»

    Sur Twitter, le collègue de Rivasi au parlement européen, Pascal Durand pose également la question : la ministre «propose cela comme ex salariée des labos pharmaceutiques ou comme ministre de la Santé?»

    Le socialiste Sébastien Denaja est aussi sur ce registre et évoque «le lobby des laboratoires pharmaceutiques».

    Dans son interview, la ministre a anticipé ces attaques et «refuse qu'on lui colle l'étiquette» d'amie des laboratoires pharmaceutiques. «On ne peut pas réduire la question de la vaccination à l'intérêt des laboratoires», insiste-t-elle.