Violences, crises… Emmanuel Macron, un président assis sur un volcan

Le candidat marcheur avait promis, lors de sa campagne victorieuse en 2017, de réconcilier les Français. Las… Son mandat n’a été jusque-là qu’une succession de crises, tensions et violences. Peut-il encore réparer un pays fracturé ?

 Paris, le 1er décembre 2018. En marge d’une manifestation des Gilets jaunes, l’Arc de Triomphe est tagué et l’intérieur saccagé. Des images qui marquent ce quinquennat.
Paris, le 1er décembre 2018. En marge d’une manifestation des Gilets jaunes, l’Arc de Triomphe est tagué et l’intérieur saccagé. Des images qui marquent ce quinquennat. LP/Philippe de Poulpiquet

    Des milliers de manifestants pour exprimer ce samedi leur opposition au projet de loi Sécurité globale. Puis des heurts, parfois violents, entre casseurs et policiers. La scène n'est pas nouvelle, elle est même devenue tragiquement banale. « Nous vivons depuis trois ans avec ces rendez-vous réguliers qui resteront comme un marqueur indélébile de ce quinquennat », soupire un influent ministre, tout en se demandant « jusqu'où cette violence ira ». Vendredi, lors de son interview à Brut, Emmanuel Macron l'a d'ailleurs admis : « Oui, il y a de la violence dans notre société. »

    Depuis le début du quinquennat, les sujets de contestation sont légion : le mouvement des Gilets jaunes amorcé fin 2018, suivi quelques mois plus tard par la réforme des retraites, ont entravé le pays pendant de très longues semaines. S'y sont ajoutées des tensions communautaires, sécuritaires et identitaires, autour desquelles s'enroule cette année une pandémie historique doublée d'une crise économique.