Puy-de-Dôme : les usagers du rail attendent le nouveau président de région au tournant

À peine nommé à la tête du conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes en remplacement de Laurent Wauquiez, Fabrice Pannekoucke est interpellé par les nombreuses associations de défense du rail. Un dossier très sensible, notamment dans le Puy-de-Dôme.

Les associations de défense du rail de la région Auvergne-Rhône-Alpes ont interpellé le nouveau président de la région sur les dossiers sensibles du rail : lignes qui ferment, trains en retard, bus de remplacement... LP/Geneviève Colonna d'Istria
Les associations de défense du rail de la région Auvergne-Rhône-Alpes ont interpellé le nouveau président de la région sur les dossiers sensibles du rail : lignes qui ferment, trains en retard, bus de remplacement... LP/Geneviève Colonna d'Istria

    Lorsque Laurent Wauquiez a cédé sa place à son remplaçant, Fabrice Pannekoucke, le député LR de Haute-Loire a également laissé sur le bureau de son successeur quelques dossiers chauds, dont celui du rail. Sitôt installé à la tête de la région, le 5 septembre dernier, le nouveau chef de l’exécutif régional a été interpellé par de nombreuses associations d’usagers des TER. Dix-huit associations au total, regroupées sous le collectif Aurail, lui ont fait parvenir un courrier commun rappelant pour la énième fois les urgences à traiter.



    « Depuis 2016 avec la grande région regroupant Auvergne et Rhône-Alpes, nous n’avons pu que constater l’absence de modernisation du réseau ferré auvergnat, composé de 80 % de lignes proches de la fermeture, et l’absence d’amélioration du service des trains TER en fréquence, en plage horaire, en disponibilité notamment », rappellent les signataires, citant en exemple la ligne Clermont-Ferrand/Nîmes. « Nous demandons pour les territoires desservis par la ligne la mise en place d’un train TER le matin, inexistant avant 11 heures, depuis 2019. »

    Des bus de remplacement temporaires, ou définitifs ?

    Autre point de tension : la ligne Béziers/Clermont-Ferrand entre Saint-Chély-d’Apcher et Clermont, fermée pour cause de travaux. « On nous a mis des bus régionaux, mais on a bien peur que ces bus ne remplacent définitivement les TER qui coûtent moins cher », déplore Marc Gouttebroze, porte-parole du collectif Aurail. Ce dernier réclame également depuis plusieurs mois la réouverture de l’axe Saint-Étienne/Clermont-Ferrand, tout comme la ligne Clermont-Ferrand/Le Mont-Dore/Bordeaux. « Une augmentation de la plage horaire du service TER le matin tôt, le soir jusqu’à minuit en semaine et 1 heure du matin les vendredis et samedis » serait également bienvenue, ainsi qu’une « augmentation significative des emplacements vélos dans les rames », précise-t-il.

    À ces « demandes vitales », le collectif déplore qu’« aucune réponse n’ait été apportée de la part de la région ». « Nous espérons que le changement à la tête de la région va engendrer un regain d’intérêt pour le rail. Ces dernières années, le budget consacré n’a pas été très important, ni les investissements », dénonce Marc Gouttebroze, sans trop se bercer d’illusion. « Pour l’instant, notre courrier est resté lettre morte. »