« La France va retrouver l’autonomie d’accès à l’espace » : Macron à Kourou pour rebooster le secteur spatial
En visite en Guyane, Emmanuel Macron va acter une reprise en main du secteur spatial en berne ces dernières années. En plus d’Ariane 6, dont le lancement est prévu cet été, l’exécutif veut miser sur des microlanceurs made in France.
À l’abri des regards, à l’intérieur d’un long bâtiment gris effilé surgi dans la forêt guyanaise du Centre spatial de Kourou, reposent à l’horizontale les deux étages de la fusée Ariane 6. Récemment arrivés au port tout proche de la base, au terme d’un périple commencé à Brême (Allemagne) puis passé par Le Havre et Bordeaux, à bord du gros cargo hybride à voile Canopée – un fleuron techno écologique spécialement conçu pour le transport du lanceur lourd européen –, les éléments de plusieurs centaines de tonnes sont en phase d’assemblage.
Puis ils glisseront sur des rails vers le portique mobile du pas de tir, une nef métallique de 90 m de hauteur et pesant autant que la tour Eiffel (8 000 tonnes), où la fusée, flanquée de ses deux boosters emplis de poudre, sera « verticalisée », avant de recevoir sa coiffe sommitale, avec sa cargaison de satellites. Débutera alors, en avril, la phase finale de tests avant le lancement inaugural d’Ariane 6, programmé – en principe – entre le 15 juin et fin juillet.
