Neuilly-Plaisance : dans sa première communauté aussi, Emmaüs veut effacer le souvenir de l’abbé Pierre

    Après les révélations sur les agressions sexuelles imputées au célèbre prêtre, la fresque en son hommage visible sur la façade du site originel de l’association, en Seine-Saint-Denis, va disparaître. La municipalité, elle, veut attendre que la justice passe.

    Neuilly-Plaisance (Seine-Saint-Denis), ce mardi. Le buste de l'abbé Pierre, situé à l'entrée de la bâtisse, a été recouvert d'un tissu jaune et rouge. LP/Mathilde Debarre
    Neuilly-Plaisance (Seine-Saint-Denis), ce mardi. Le buste de l'abbé Pierre, situé à l'entrée de la bâtisse, a été recouvert d'un tissu jaune et rouge. LP/Mathilde Debarre

    Que les noms de rues et de bâtiments tombent… et les portraits de l’abbé Pierre aussi. Alors que se multiplient les accusations d’agressions sexuelles imputées au fondateur de la communauté Emmaüs, le conseil d’administration Neuilly Emmaüs Avenir doit se prononcer, ce jeudi, sur la suppression des fresques représentant le célèbre prêtre sur le mur d’une annexe de la bâtisse occupée par l’association à Neuilly-Plaisance. Tout un symbole puisque c’est à cette adresse – 38, avenue Paul-Doumer – que l’histoire d’Emmaüs a commencée, à la fin des années 1940, quelques années avant le célèbre appel de l’abbé Pierre.

    Ces œuvres ont été réalisées par des artistes de street art qui ont vécu dans la bâtisse il y a une dizaine d’années. Un remerciement pour l’hébergement et la vie communautaire qui leur avait été offerts ici. Dès ce vendredi 27 octobre, ces portraits devraient disparaître à coups de pinceau.