« Je ne serai pas un maire sous tutelle »

Le conseil municipal du Bourget doit désigner ce samedi Yannick Hoppe (UDI), 33 ans, pour succéder à Vincent Capo-Canellas, qui a choisi le Sénat.

 Le Bourget, jeudi 19 octobre. Yannick Hoppe (UDI), 33 ans, va succéder ce samedi à Vincent Capo-Canellas (UDI) comme maire du Bourget.
Le Bourget, jeudi 19 octobre. Yannick Hoppe (UDI), 33 ans, va succéder ce samedi à Vincent Capo-Canellas (UDI) comme maire du Bourget. LP/F.Ni.

    Recueilli

    Son installation officielle aura lieu ce samedi matin, à l'hôtel de ville. Yannick Hoppe (UDI), conseiller municipal de 33 ans, élu depuis 2014, va prendre du galon et devenir le nouveau maire du Bourget à la place de Vincent Capo-Canellas (UDI).

    Réélu au sénat fin septembre, ce dernier doit céder son fauteuil et c'est son attaché parlementaire depuis 2012 qui a été désigné par la majorité pour le récupérer. Malgré les ambitions d'Albert Conty, premier adjoint déçu qui a dénoncé un « parachutage ».

    Yannick Hoppe est originaire de Dijon (Côte-d'Or). Ce célibataire sans enfant, diplômé d'histoire, a atterri au Bourget en 2011. Il était depuis trois ans conseiller municipal délégué au commerce, à la médiation, aux relations publiques et à la vie des quartiers.

    Comment appréhendez-vous vos nouvelles fonctions ?

    Yannick Hoppe. Je ressens beaucoup de fierté à l'idée de succéder à Vincent Capo-Canellas. Depuis 2001, il a contribué à redresser Le Bourget. Mais il y a encore à faire. Je souhaite m'inscrire dans la continuité de son action. Je connais bien les dossiers car j'ai travaillé à son côté. Je l'ai beaucoup observé aussi. Je me sens prêt.

    Vous estimez-vous légitime pour devenir maire, après trois années seulement au sein du conseil municipal ?

    J'avais une délégation très « terrain ». Je ne suis élu depuis 2014 mais les habitants ont pu voir que je me suis beaucoup investi. Ma légitimité, je la tire aussi de la majorité qui m'a désigné. Vincent Capo-Canellas restera conseiller municipal. Comme sénateur, il pourra appuyer les dossiers de la ville. Mais je ne serai pas un maire sous tutelle. Nous sommes complémentaires : il sera à mon côté pour mener un travail d'équipe.

    Votre rival pour le poste, le premier adjoint Albert Conty, a dénoncé un « parachutage »…

    Je comprends sa frustration et je regrette d'ailleurs sa décision de démissionner. Si j'avais perdu, je n'aurais pas quitté mes fonctions… Je vis au Bourget depuis sept ans : les nouveaux habitants n'auraient pas le droit de s'engager pour la ville ? Je ne me suis pas posé ici pour gagner une municipale, mais pour y travailler. C'est un choix de vie. Je suis aujourd'hui le candidat de toute la majorité municipale et cela m'engage pour l'avenir. Ma responsabilité est de rassembler l'équipe car les défis qui attendent notre ville dépassent les querelles. Les Bourgetins méritent mieux.

    Serez-vous candidat aux municipales de 2020 ?

    C'est pourquoi j'ai été choisi, mais nous verrons le moment venu. La priorité aujourd'hui est de réaliser les grands dossiers qui amélioreront la vie des habitants.

    Quels sont les principaux chantiers ?

    Poursuivre les travaux dans le quartier de la gare. On aura demain une vraie gare routière. Celle de la Tangentielle a été mise en service cet été, en attendant l'arrivée du Grand Paris express (lignes 16 et 17). Nous veillerons à ce que ce soit réalisé avant les JO 2024, qui apporteront des choses très positives. Le parc des sports va être transformé, avec une piscine rénovée et la construction d'un second gymnase. Une passerelle sur l'A1 permettra aussi un accès plus direct au parc Georges-Valbon de La Courneuve. Pour tout cela, c'est maintenant que cela se joue.