Les collectivités face au casse-tête du ramassage des déchets alimentaires

Les foyers devront avoir la possibilité de trier chez eux les déchets alimentaires à partir du 31 décembre 2023. Un changement d’approche auquel les communes se préparent en multipliant les tests, notamment dans les zones urbaines denses.

Le tri des déchets alimentaires entrera dans tous les foyers en 2024, conformément à la loi du 10 février 2020 contre le gaspillage et pour l’économie circulaire. LP/Claire Guédon
Le tri des déchets alimentaires entrera dans tous les foyers en 2024, conformément à la loi du 10 février 2020 contre le gaspillage et pour l’économie circulaire. LP/Claire Guédon

    « Eh bien, bon courage ! » Le cri du cœur de cette habitante de Paris est la première réponse qui lui est venue aux lèvres, quand on lui a dit qu’on s’intéressait à la question des déchets alimentaires. Comme pour elle, qui l’expérimente dans le XIXe arrondissement de Paris depuis trois ans, le tri à la source, qui doit être généralisé chez tous les ménages français d’ici au 31 décembre 2023, conformément à la loi du 10 février 2020 contre le gaspillage et pour l’économie circulaire, n’est pas encore une évidence pour les foyers qui font partie de l’avant-garde en Île-de-France et dans l’Oise.

    « Les éboueurs ont encore oublié de passer pour la deuxième semaine d’affilée, ma poubelle marron (la couleur réservée aux restes alimentaires) grouille d’asticots » ; « Si ça continue, on va aller les déverser devant leurs bureaux »… « Leurs » s’adresse, à la volée, aux élus qui ont initié le mouvement, parfois dans l’impréparation et avec une mise à l’épreuve immédiate pendant l’été caniculaire de 2022.