Les collectivités face au casse-tête du ramassage des déchets alimentaires
Les foyers devront avoir la possibilité de trier chez eux les déchets alimentaires à partir du 31 décembre 2023. Un changement d’approche auquel les communes se préparent en multipliant les tests, notamment dans les zones urbaines denses.
« Eh bien, bon courage ! » Le cri du cœur de cette habitante de Paris est la première réponse qui lui est venue aux lèvres, quand on lui a dit qu’on s’intéressait à la question des déchets alimentaires. Comme pour elle, qui l’expérimente dans le XIXe arrondissement de Paris depuis trois ans, le tri à la source, qui doit être généralisé chez tous les ménages français d’ici au 31 décembre 2023, conformément à la loi du 10 février 2020 contre le gaspillage et pour l’économie circulaire, n’est pas encore une évidence pour les foyers qui font partie de l’avant-garde en Île-de-France et dans l’Oise.
« Les éboueurs ont encore oublié de passer pour la deuxième semaine d’affilée, ma poubelle marron (la couleur réservée aux restes alimentaires) grouille d’asticots » ; « Si ça continue, on va aller les déverser devant leurs bureaux »… « Leurs » s’adresse, à la volée, aux élus qui ont initié le mouvement, parfois dans l’impréparation et avec une mise à l’épreuve immédiate pendant l’été caniculaire de 2022.