La terre a tremblé à Nantes et Angers
Une secousse de magnitude 5,2 a été enregistrée. Un niveau rarement atteint parmi le millier de séismes qui touche chaque année la France métropolitaine.
D'Angers, Cholet, Tours, Nantes, Saintes, La Rochelle et même d'Angoulême, les messages affluent sur Twitter, signalant… un séisme. La terre a tremblé en France métropolitaine, et ce n'est pas dans le sud-est, mais au carrefour des régions Pays de la Loire, Centre Val de Loire et Nouvelle Aquitaine.
Le séisme, de magnitude 5,2 sur l'échelle ouverte de Richter, a été enregistré à 8h50. Son épicentre était situé dans le Maine-et-Loire, à 29 km au nord de Bressuire (Deux-Sèvres), selon les coordonnées fournies sur son site Internet par le Réseau national de surveillance sismique (RéNaSS).
Le Bureau central sismologique français a enregistré 581 témoignages qui font état d'un ressenti, dont 70 à Nantes, à plus de 90 km de l'épicentre, 32 à Angers, à 40 km, 15 à La Rochelle, à 125 km, et autant à Cholet, à 42 km. La profondeur du séisme est de 18 km.
« Nous avons reçu neuf appels, essentiellement de gens inquiets », ont indiqué les pompiers du Maine-et-Loire à l'AFP. « Mais il n'y a eu aucune intervention », ont-ils ajouté. Seule une école du département a été évacuée, par précaution.
« On a ressenti très fortement la secousse. C'est comme si un camion était rentré dans la mairie », a expliqué une secrétaire de la mairie de Terreanjou (Maine-et-Loire), commune où le séisme a été fortement ressenti.
Chaque année, d'après le RéNaSS, un millier de séismes se produisent dans l'Hexagone. Mais à peine une douzaine est ressentie par la population.
Les secousses dépassant 5 sur l'échelle ouverte de Richter sont extrêmement rares. Le 28 avril 2016, cette puissance avait été atteinte en Charente-Maritime. Il n'y avait eu ni victime ni dégât.
« Ce type de séisme est peu courant sans être exceptionnel », a expliqué à l'AFP Jérôme Vergne, physicien à l'école et observatoire des sciences de la Terre (Université de Strasbourg/CNRS). Un séisme de cette magnitude est observé en moyenne « tous les 4-5 ans » en France métropolitaine « mais avec une certaine variabilité ».