« Mes enfants portent une casquette sur leur kippa » : la vie bouleversée des Français juifs face à l’antisémitisme
Signes religieux dissimulés, trajets surveillés, noms changés sur les applis… Craignant des violences antisémites, de nombreux Français de confession juive témoignent avoir changé certaines de leurs habitudes.
Avant les attaques du Hamas et le déclenchement de la guerre avec Israël, Ruben, 26 ans, Français de confession juive, n’avait jamais pensé à pratiquer de sport de combat. « Toute ma vie, j’ai fait du foot, du basket, de la musculation », raconte-t-il. Le conflit a tout changé. « Il y a deux semaines, je me suis inscrit à la boxe et au krav-maga. Je ressens le besoin d’apprendre à me défendre, si on m’agresse parce que je suis juif ou si on touche à mes proches, à ma copine », explique-t-il.
Comme Ruben, de nombreux juifs témoignent d’une grande anxiété face à la guerre entre Israël et le Hamas. Car la haine née au Proche-Orient pourrait aussi s’exporter en Occident. Dimanche, Gérald Darmanin annonçait que 1 040 actes antisémites avaient été recensés France depuis le 7 octobre. 486 personnes ont été interpellées pour ces faits. « Le nombre d’actes antisémites a explosé », a commenté le ministre de l’Intérieur.