Pauline Déroulède, le combat d’une vie : Ophélie Meunier, bluffée par la championne de tennis fauteuil

    À l’occasion des 80 ans du Parisien, la journaliste star de M 6 dresse le portrait de la jeune femme, amputée de la jambe gauche après un accident de la route provoqué par un homme de 92 ans, et qui se bat depuis pour rendre obligatoire une visite médicale pour les conducteurs.

    Dans son combat pour l'amélioration de la sécurité routière, Pauline Déroulède a notamment milité auprès des députés européens pour que les conducteurs passent une visite médicale tous les quinze ans. LP/Olivier Corsan
    Dans son combat pour l'amélioration de la sécurité routière, Pauline Déroulède a notamment milité auprès des députés européens pour que les conducteurs passent une visite médicale tous les quinze ans. LP/Olivier Corsan

    Pour ses 80 ans, Le Parisien confie la plume à plus de 70 invités prestigieux. Rencontres exceptionnelles, interviews étonnantes, reportages sur le terrain, décryptages de notre sondage « Dans la tête des Français », chroniques décalées… Journalistes d’un jour au Parisien, ils ont tous accepté de rejoindre notre rédaction pour un numéro spécial à retrouver ce dimanche dans les kiosques et sur notre site.

    « Combat », c’est le mot qui guide la vie de Pauline Déroulède. Des cheveux blonds mi-longs toujours attachés, des yeux bleus perçants, et une énergie communicative qu’elle met au service d’une lutte qu’elle s’est imposée à elle-même. En octobre 2018, elle a 28 ans quand une voiture la percute à 80 km/h sur un trottoir parisien. Sa jambe gauche est amputée. Au volant, un homme de 92 ans qui en a malencontreusement perdu le contrôle. Depuis, elle se bat pour rendre obligatoire en France des visites médicales régulières aux détenteurs du permis.

    Pauline Déroulède tient un discours à la fois percutant et rassurant sur le sujet, avec la conscience de ce à quoi elle s’attaque : « Je sais que je touche à quelque chose de sacré en France : la voiture. Une partie de ma famille vit en Dordogne, dans un coin isolé, ils seraient les premiers à être extrêmement pénalisés s’ils ne pouvaient plus conduire. » Elle est saisissante lorsqu’elle parle de l’homme qui l’a renversée, décédé depuis. « Ma vie a changé, la sienne également. Personne n’a envie de se retrouver à sa place. C’était un brave monsieur. Et cela peut nous arriver à tous, cela ne concerne pas que les seniors. »