Abus sexuels dans l’Église : deux victimes assignent la Communauté de l’Emmanuel en justice

INFO LE PARISIEN. Deux femmes, abusées sexuellement par un prêtre, poursuivent la communauté à laquelle il appartenait. Objectif : que la responsabilité de cette puissante congrégation soit établie.

Malgré des alertes, le prêtre n’a pas été interdit de pratiquer la confession et l’accompagnement spirituel. Précisément là où une relation d’emprise peut se développer. (Illustration) AFP/Nicolas Guyonnet
Malgré des alertes, le prêtre n’a pas été interdit de pratiquer la confession et l’accompagnement spirituel. Précisément là où une relation d’emprise peut se développer. (Illustration) AFP/Nicolas Guyonnet

    « Que justice soit faite. Enfin ! » Au téléphone, la voix est déterminée, malgré la plaie grande ouverte, remuée par les souvenirs que Flore (le prénom a été changé) doit convoquer. La quadragénaire vient d’assigner en justice, ce lundi 29 juillet, la Communauté de l’Emmanuel, l’une des confréries les plus puissantes de l’Église catholique, pour « faire reconnaître sa grande responsabilité » dans l’agression qu’elle a subi de la part d’un prêtre, en 2019.

    Marie, une première victime, elle aussi défendue par Me Aymeric de Bézenac – qui nous dévoile cette assignation – a entamé la même procédure. Objectif : « Obtenir réparation des préjudices qu’elles estiment avoir été causés par les défaillances de la communauté dans le cadre de la formation, de l’ordination et du suivi de monsieur Moulay, en dépit des alertes à son sujet », résume l’avocat.