Entre le PSG et Lyon, c'est la guerre froide

    Les deux clubs s'affrontent pour le Trophée des champions, samedi en Autriche.

    Les provocations verbales à répétition du président de Lyon, Jean-Michel Aulas (à droite), agacent de plus en plus le PSG de Nasser Al-Khelaïfi. 
    Les provocations verbales à répétition du président de Lyon, Jean-Michel Aulas (à droite), agacent de plus en plus le PSG de Nasser Al-Khelaïfi.  (LP/Frédéric Dugit.)

    Et si le trophée des champions de samedi prenait une tout autre importance ? Premier titre de la saison à décerner, il pourrait surtout s'agir d'un premier règlement de comptes sur le terrain entre le PSG et l'OL. Les deux clubs sont en froid et ne s'en cachent même plus. Le dossier Alexandre Lacazette n'a rien arrangé. Dans les deux camps, on accuse l'autre d'alimenter les rumeurs. Même si le profil d'Alexandre Lacazette a pu attirer l'oeil des dirigeants parisiens, les chances de le voir débarquer à Paris sont aujourd'hui infimes. Lyon n'est pas vendeur et a refusé une offre de 40 M€ de West Ham (L 1 anglaise). Quant au PSG, il ne veut pas dépenser autant.

    Dimanche soir, après la victoire en amical contre Benfica (3-2), Jean-Michel Aulas (JMA) a même souhaité « clore le sujet ». « Et si Paris continue de lui dire qu'ils peuvent lui faire une proposition pour être le remplaçant de Cavani, je pense que cela ne va pas bien lui plaire », a lancé le président de l'OL en zone mixte, assurant vouloir « gagner le Trophée des champions » et ne « pas laisser plus d'espaces au PSG » sur le plan national. Il est vrai que, depuis plusieurs mois, Jean-Michel Aulas ne cesse de tancer l'hégémonie parisienne. Le président lyonnais n'a pas digéré les défaites de l'an passé, notamment celle en Coupe de la Ligue.

    Discussion musclée au téléphone

    En février, il avait même fait écrire un communiqué dénonçant « les erreurs d'arbitrage en faveur du PSG ». Paris avait alors choisi de ne pas répondre. Début mai, pour l'avant-dernière journée de Ligue 1, Jean-Michel Aulas provoquait de nouveau les dirigeants du PSG en expliquant que « le Qatar ne fait pas partie de la France » et que le vainqueur du match OL - Monaco serait donc sacré champion de France. Encore une fois, Paris n'avait pas bronché. L'agacement était pourtant bien réel, la justification par l'humour du président lyonnais ne changeant rien.

    En juin, les tensions sont devenues plus concrètes quand JMA a qualifié le montant des indemnités de licenciement de Laurent Blanc d'« indécent » avant de s'attaquer aux « règles fiscales » qui favorisent les Qatariens. Cette fois, les dirigeants parisiens ne peuvent cacher leur colère et rétorquent via un communiqué, invitant le président de l'OL « à s'abstenir de dénigrer d'autres clubs ». Beaucoup plus récemment, Jean-Claude Blanc, directeur général du PSG, et Jean-Michel Aulas ont même eu une discussion musclée par téléphone. Pas certain que les deux hommes s'affichent ensemble samedi soir.

    Thiago Motta a été désigné vice-capitaine du PSG par l'entraîneur, Unai Emery. L'international italien de 33 ans succède à Zlatan Ibrahimovic et portera le brassard lorsque Thiago Silva sera indisponible.