Brésil-Argentine : les images folles des affrontements entre supporters, policiers et… joueurs

    Les champions du monde argentins ont infligé mardi au Brésil la première défaite à domicile de son histoire en qualifications pour le Mondial (1-0), lors d’un choc électrique entamé avec une demi-heure de retard en raison d’incidents dans les tribunes.

    La victoire de l’Argentine restera presque anecdotique. Alors même qu’elle est historique pour l’Albiceleste au Maracana (0-1) pour terminer l’année numéro 1 mondial au classement Fifa. Les champions du monde ont infligé ce mardi au Brésil la première défaite à domicile de son histoire en qualifications, lors d’un choc électrique entamé avec une demi-heure de retard en raison d’incidents dans les tribunes. L’octuple ballon d’or Lionel Messi n’a pas brillé, mais c’est Otamendi qui a donné la victoire à l’Albiceleste grâce à un coup de casque rageur sur corner (63e).

    Cette victoire dans l’antre mythique du football brésilien à Rio de Janeiro a permis à l’Argentine de rester en tête des éliminatoires sud-américaines pour le Mondial-2026 et de se relancer après sa défaite 2-0 face à l’Uruguay jeudi, la première depuis le titre mondial au Qatar. Le Brésil, lui, s’enfonce dans la crise, avec un troisième revers d’affilée, après avoir perdu face à l’Uruguay (2-0) le mois dernier, puis en Colombie cinq jours plus tôt. Les hommes du sélectionneur Fernando Diniz ont chuté à la sixième place, la dernière synonyme de qualification directe pour la Coupe du monde.

    Des affrontements entres les supporters de l'Argentine la police brésilienne ont eu lieu avant le début du match . AFP/Carl De Souza
    Des affrontements entres les supporters de l'Argentine la police brésilienne ont eu lieu avant le début du match . AFP/Carl De Souza AFP or licensors

    Le « superclasico » a bien failli ne pas avoir lieu, les joueurs Argentins ayant quitté momentanément la pelouse pour regagner les vestiaires après les affrontements entre supporters des deux pays, réprimés par une intervention musclée des forces de l’ordre. « Nous n’allons pas jouer, nous partons ! », a dit le capitaine argentin Lionel Messi en sortant du terrain, selon les images de la télévision locale.

    « C’est de la folie »

    Le coup d’envoi a finalement pu être donné quand le calme est revenu en tribunes, mais la tension était palpable sur le terrain. L’association des groupes de supporters du Brésil (Anatorg) avait pourtant averti la veille sur les risques de l’absence d’un secteur réservé aux supporters argentins au Maracana. La plupart d’entre eux étaient concentrés derrière un des buts, au milieu du public brésilien.

    Lionel Messi réagit après que des affrontements entre les supporters et le personnel de sécurité dans les tribunes aient provoqué un retard du début du match REUTERS/Ricardo Moraes
    Lionel Messi réagit après que des affrontements entre les supporters et le personnel de sécurité dans les tribunes aient provoqué un retard du début du match REUTERS/Ricardo Moraes

    « On a fait ça parce que c’était le moyen de calmer un peu les choses. D’en bas, nous ne pouvions pas faire grand-chose. Nous pouvions voir comment ils frappaient la foule. Un malheur aurait pu arriver », a expliqué le petit génie argentin à la fin de la rencontre. « Cela ne peut pas être toléré. C’est de la folie et ça doit cesser maintenant ! », a-t-il lancé sur Instagram.

    L’une des images fortes de ces évènements sur le terrain et en tribunes restera l’intervention d’Emiliano Martinez, le fantasque gardien argentin, face à un policier brésilien, avant d’être retenu par deux autres membres des forces de l’ordre. Une soirée pas comme les autres.