Ligue des champions : Liverpool, Real, Bayern… où en sont les cadors ?

    Les Reds, la Juventus, le Real Madrid ou le Bayern Munich : les futurs rivaux du PSG en Ligue des champions ont tous connu un été différent. Tour d’horizon.

     Avec trois victoires en trois journées de Premier League, Liverpool attaque sa saison pied au plancher.
    Avec trois victoires en trois journées de Premier League, Liverpool attaque sa saison pied au plancher. Reuters

    La Ligue des champions 2020-2021 démarre ce jeudi. Plus d'un mois après la campagne précédente, conclue par un excitant Final 8 à Lisbonne (Portugal), les grands clubs européens connaîtront les détails de la phase de poules au terme du tirage au sort du jour à Genève (Suisse), programmé à 17 heures. Comme le PSG, les cadors ont vécu un été perturbé par la crise sanitaire et la reprise décalée des championnats. Tour d'horizon des forces en présence.

    Commençons par le Bayern Munich, grand vainqueur de l'édition 2020. « L'été a été dense et la gestion de l'effectif assez compliquée, un peu à l'image du PSG, résume Jean-Charles Sabattier, commentateur de la Bundesliga sur les antennes de BeIN Sports. Leur réussite sportive de l'an dernier s'était basée sur une politique axée sur les prêts de joueurs avec Coutinho, Perisic, Odriozola, tous repartis… Leur grande recrue, Leroy Sané, est déjà blessée. Le saut vers la nouvelle saison est très rapide et tout démarre avec un grand point d'interrogation. »

    Plein de surprises (RB Leipzig, Atalanta Bergame, Lyon), le Final 8 de l'été a laissé quelques grandes écuries sur la touche. Pour corriger son élimination inattendue dès les quarts, Manchester City a (encore) renforcé son secteur défensif avec les arrivées de Ruben Dias (68 millions d'euros) et Nathan Aké (45 millions d'euros). Un apport censé aider Pep Guardiola à retrouver l'Olympe.

    Au rang des cadors décevants en 2020 : la Juventus Turin, autre victime de l'OL, en 8e de finale. « Pour le club, pour les joueurs, pour le monde du foot, l'arrivée d'Andrea Pirlo comme entraîneur est très marquante, estime Philippe Genin, suiveur de la Serie A pour BeIN Sports. L'ambiance a déjà beaucoup changé. La recrue Arthur a fait une entrée explosive à Rome (2-2), il apporte de la percussion et d'énormes qualités. Pirlo le briefe énormément. Et quand tu as Cristiano Ronaldo, qui a retrouvé le sourire… C'est un atout d'une autre planète. »

    Lionel Messi (à droite) entame cette saison l’une de ses dernières grandes chances de remporter une 5e Ligue des champions avec le Barça./Reuters
    Lionel Messi (à droite) entame cette saison l’une de ses dernières grandes chances de remporter une 5e Ligue des champions avec le Barça./Reuters Reuters

    Quid de son grand rival historique, Lionel Messi? Où se situe-t-il dans ce Barça, au sortir d'un été mouvementé par ses envies de départ? « Je trouve qu'il y a une piqûre énergisante apportée par les sorties de Vidal ou Rakitic et les arrivées de Coutinho, Pjanic, l'apport du jeune Ansu Fati, De Jong qui est plus libéré, énumère Omar Da Fonseca, consultant BeIN Sports spécialiste du championnat espagnol. Messi est le premier conscient qu'il ne peut plus sublimer le Barça à lui seul. Il a besoin de joueurs mobiles, qui courent, qui dribblent… Et Ronald Koeman (NDLR : le nouvel entraîneur) montre une certaine idée du football total ».

    Chelsea a dépensé 250 millions d'euros

    Agé de 33 ans et en fin de contrat en juin prochain, Messi entame cette saison l'une de ses dernières grandes chances de remporter une 5e Ligue des champions. Une mission entamée sans Luis Suarez, parti renforcer l'Atlético de Madrid. « Il va marquer, il aura de l'influence sur tout le monde, prédit Omar Da Fonseca. Mais je vais attendre un peu avant de juger l'Atlético. Joao Felix est encore un peu léger. Je regarde aussi de près Simeone, qui utilise trop encore des stratégies défensives étonnantes. »

    Sans nouvelle recrue, le Real Madrid compte sur son effectif actuel, notamment les défenseurs Sergio Ramos et Raphaël Varane./Reuters
    Sans nouvelle recrue, le Real Madrid compte sur son effectif actuel, notamment les défenseurs Sergio Ramos et Raphaël Varane./Reuters Reuters

    En prévision de l'été prochain où il espère miser gros sur Mbappé, et afin d'amortir la crise du Covid, le Real Madrid a vécu un été très calme et sans recrue. Ce qui inquiète Da Fonseca : « Il y a toujours les mêmes certitudes et les mêmes désavantages. Ce sera difficile de faire une saison complète avec seulement cet effectif. Personne ne peut marquer à part Benzema… Les milieux et les défenseurs sont toujours les mêmes. »

    Y aura-t-il de nouvelles équipes surprenantes ? Le Borussia Dortmund, par exemple. « Tous les postes sont doublés et l'effectif est encore plus consistant, assure Jean-Charles Sabattier. Sancho est toujours là, Thomas Meunier est arrivé libre. Lucien Favre est très content et l'absence au Final 8 a permis une phase de préparation quasi optimale. Chelsea et ses 250 millions d'euros dépensés (Havertz, Werner, E. Mendy…) intéressent. Quant à l'Inter Milan, Philippe Genin récapitule : « C'est l'acte 2 d'Antonio Conte ! L'effectif est beau et construit pour passer un palier. Vidal, Hakimi, Kolarov, Barella… L'Inter a aussi conservé ses attaquants ».