Basaksehir-PSG (0-2) : Moise Kean en sauveur de Paris

    Malmenés par les champions de Turquie, les Parisiens ont inscrit leurs trois premiers points en Ligue des champions grâce à un doublé de leur recrue Kean.

     Quatre jours après son premier doublé en Ligue 1, l’Italien a remis le couvert pour la première titularisation de sa carrière en Ligue des champions.
    Quatre jours après son premier doublé en Ligue 1, l’Italien a remis le couvert pour la première titularisation de sa carrière en Ligue des champions. AFP/Tolga Bozoglu

    Le PSG n'a pas franchement été inspiré par la quiétude d'Istanbul. Une semaine après s'être pris les pieds dans le tapis face à Manchester United (1-2), les Parisiens ont (enfin) lancé leur saison de Ligue des champions en s'imposant sur le terrain du Başakşehir (2-0). Les hommes de Thomas Tuchel occupent la deuxième place du groupe H derrière Manchester qui a écrasé Leipzig (5-0) ce mercredi soir. Mais la prestation des champions de France, dans un stade loin d'être hostile avec seulement une dizaine d'ultras autorisés à intégrer les 300 privilégiés à pouvoir y pénétrer, interroge cependant.

    Un score en trompe-l'œil

    La lecture du tableau d'affichage ne reflète pas toutes les difficultés que les Parisiens ont eues à se défaire d'une équipe censée être la plus faible du groupe. Ils peuvent d'ailleurs remercier Navas, décisif devant Rafael (26e), Visca (57e) et Turuc (71e). « Ce gars, c'est un cadeau pour moi et pour le club », s'est réjoui à bon droit Thomas Tuchel. Reste que le pressing intense des attaquants parisiens a trop peu duré pour mettre durablement en danger la défense turque. Et le manque de précision face au but a longtemps fait même craindre une issue funeste.

    Le rush monumental de Mbappé (8e), son centre contré par Topal (58), la frappe hors cadre de Di Maria (17e, 33e) ou celle au-dessus de Sarabia (46e) ont montré les limites d'une attaque trop souvent en manque d'idées sans Neymar, sorti sur blessure. Un manque de maîtrise que l'entraîneur parisien continue d'imputer à l'enchaînement du Final 8 de C1 et du début de la saison. « Bien sûr qu'on peut mieux jouer mais on peut accepter qu'on ne puisse pas le faire en ce moment. C'est une phase, mais il y a aussi des choses positives, reconnaît l'Allemand. C'est le moment de combattre et de gagner des matchs qui ne sont pas les meilleurs de l'histoire du PSG. »

    Marquinhos, un milieu qui interroge

    C'est un choix assumé de Thomas Tuchel. Le technicien allemand préfère son capitaine au poste de milieu de terrain, un choix tactique et pas du tout dicté par son conflit avec son directeur sportif, Leonardo. Et s'il a déjà brillé par le passé dans ce rôle, force est de constater que le Brésilien est passé au travers de son match. Ses imprécisions dans ses transmissions n'ont jamais véritablement permis d'orienter le jeu parisien. Et physiquement, il n'a pas semblé souverain comme on l'avait déjà observé contre Dijon samedi (4-0).

    S'il n'a pas franchement été aidé par Ander Herrera, Marquinhos a souffert face au bloc compact et dense de Başakşehir. Des difficultés qui ne remettent rien en cause pour Tuchel : « Il reste à ce poste qu'il a occupé la saison dernière et qui a été la meilleure de l'histoire du club, a rappelé l'entraîneur parisien. Danilo a joué avec Kimpembe un match extraordinaire. Et pour moi, il est un défenseur plus qu'un milieu car on a Marqui sur le terrain. »

    Moise Kean, la bonne surprise

    Titulaire en pointe du 4-4-2 au côté de Kylian Mbappé, Moise Keane continue de profiter de l'absence de Mauro Icardi. L'Italien n'avait disputé que 116 minutes en cinq matchs de Ligue des champions. Il y a inscrit deux buts, endossant le costume de sauveur du PSG. Une récompense pour le joueur de 20 ans qui confirme peut-être les espoirs placés en lui très jeune avec la Juventus et qui s'était un peu perdu à Everton, le club anglais l'ayant prêté sans option d'achat aux champions de France. Un bon coup de Leonardo.

    Sur un corner étonnamment tiré par Mbappé, il ouvre le score de la tête après s'être défait du marquage de Epureanu (0-1, 64e) puis profite d'un ballon manqué par le champion du monde français pour contrôler et marquer d'une reprise en pivot (0-2, 79e). Un doublé qui arrive quatre jours après ses deux premiers buts inscrits en L1 face à Dijon (4-0). « C'est génial pour lui d'avoir la possibilité de débuter en Ligue des champions, se réjouit Tuchel. Il n'a presque pas joué la saison dernière et cela explique aussi peut-être qu'il joue comme si c'était le match de sa vie jusqu'à la dernière minute. »