Başakşehir-PSG : «Ce soir, ce n’est que du football»

    Seule une poignée de supporters turcs était présente devant le stade qui sera quasiment vide, ce mercredi soir, en raison du huis clos imposé par la pandémie de Covid 19.

     Le car du PSG est arrivé au milieu d’un gros dispositif policier.
    Le car du PSG est arrivé au milieu d’un gros dispositif policier. (LP/BERTRAND METAYER.)

    La délégation du PSG n'a pas été gênée par les embouteillages qui paralysent Istanbul toute la journée pour rallier l'hôtel Wyndham au stade Fatih-Terim de Başakşehir. À peine un quart d'heure a suffi aux Parisiens pour venir disputer leur deuxième match de Ligue des champions grâce à un dispositif de sécurité toujours aussi impressionnant. Une heure avant leur arrivée, des dizaines de policiers, casqués et équipés de masques à gaz avaient pris position à l'entrée principale du stade. Un véhicule blindé y était stationné et des hommes munis d'armes automatiques effectuaient des rondes.

    Une poignée d'invités triés sur le volet

    À peine une dizaine de supporters de Başakşehir et quelques badauds étaient pourtant présents. Les quelques restaurants et fast-food installés au pied du stade étaient d'ailleurs d'avantage remplis au milieu d'un quartier moderne, sans âme et ceinturé par une des innombrables autoroutes de la veille. « On est déçu que le match soit à huis clos, soupire Emre, maillot orange sur les épaules. On n'a pas souvent l'occasion de voir des joueurs comme Kylian Mbappé ou Neymar. On va chanter devant la télé, mais cela ne va pas vraiment aider nos joueurs ».

    Les tensions politiques entre la France et la Turquie qui justifient cet impressionnant déploiement de forces ne sont pas franchement dans les conversations. « Ce soir, c'est juste du football », insiste un groupe d'adolescents occupés à jouer au foot en attendant le passage des cars. C'est d'ailleurs sans une seule manifestation que le très maigre public présent a accueilli l'arrivée des joueurs parisiens. Marquinhos et ses coéquipiers ne seront pas beaucoup plus dérangés par les quelque 300 spectateurs autorisés à pénétrer dans le stade. Il s'agit d'une poignée d'invités triés sur le volet qui s'installeront dans les loges. Pas de quoi installer une ambiance très hostile.