L’épouse de la femme retrouvée morte dans le Val-d’Oise incarcérée

Trois personnes ont été placées en détention provisoire pour assassinat et complicité d’assassinat après la disparition de Sylvia à Paris. Son corps avait été découvert en avril dernier dans un bois à Villiers-Adam.

 Villiers-Adam (Val-d’Oise), le 25 avril. Le corps de Sylvia, 37 ans et mère de jumeaux, avait été dissimulé sous des branchages.
Villiers-Adam (Val-d’Oise), le 25 avril. Le corps de Sylvia, 37 ans et mère de jumeaux, avait été dissimulé sous des branchages. LP/Frédéric Naizot

    Sylvia était la maman de jumeaux, un petit garçon et une petite fille âgés de 6 ans. Née à Fort-de-France, elle avait 37 ans. Le 24 avril dernier, son corps avait été retrouvé à Villiers-Adam, dans le Val-d'Oise, sur le bord du chemin de Saint-Prix, volontairement dissimulé sous des branchages et une palette. Sylvia avait disparu un mois plus tôt.

    Moins de sept mois plus tard, trois personnes suspectées d'être impliquées dans la mort de la mère de famille ont été interpellées puis placées en garde à vue par les gendarmes de la section de recherche de Versailles.

    La conjointe de la victime, son frère et sa maîtresse en détention provisoire

    En fin de semaine dernière, ces suspects ont été mis en examen dans le cadre d'une information judiciaire ouverte par le parquet de Pontoise. L'épouse de la victime, ainsi que la maîtresse et le frère de cette épouse, précise le parquet, ont été placées en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention, pour des faits survenus à Paris.

    La découverte du corps remonte au 24 avril dernier, peu avant 14 heures. Un chauffeur de camion s'était arrêté dans le chemin pour déjeuner lorsqu'il son attention a été attirée par une forte odeur suspecte. Il a alors alerté son chef d'équipe, qui l'a rejoint, pour trouver le cadavre en état avancé de décomposition. Il portait des vêtements de femme.

    La piste de l'homicide rapidement privilégiée

    L'hypothèse criminelle a rapidement été privilégiée par les gendarmes du Val-d'Oise qui ont déployé, le jour même de la découverte du corps, d'importants moyens. Un hélicoptère a ainsi survolé toute la zone une partie de l'après-midi, pour mener les premières investigations. Une information judiciaire a alors été ouverte pour meurtre et recel de cadavre.

    Les enquêteurs de la section de recherche (SR), saisis de l'enquête sur instruction du parquet de Pontoise, ont pu identifier la victime, qui n'avait plus donné de nouvelles depuis la nuit du 23 au 24 mars.

    Des alibis contradictoires

    Les enquêteurs ont alors mené leurs investigations dans son entourage. Ils ont pu cibler l'épouse de Sylvia et des proches qui ont été interpellés le 13 novembre, à leurs domiciles de Paris, Montreuil (Seine-Saint-Denis) et Ris-Orangis (Essonne).

    Ces personnes ont, de source proche de l'enquête, présenté des alibis défaillants ou contradictoires concernant la soirée du 23 mars. L'appui de la division des sciences du comportement du service central du renseignement criminel de la gendarmerie a enfin permis aux enquêteurs de la SR de découvrir des éléments qualifiés de probant sur les circonstances de la mort de Sylvia et le rôle de chacun des suspects.