Mobilisation contre la vente d’appâts pour la pêche au vif : le Decathlon d’Herblay annonce retirer ses poissons
L’association Paris animaux zoopolis (PAZ) avait demandé, en mai 2023, la fin de la vente d’appâts vivants, estimant cette pratique cruelle et contraire au bien-être animal. Le Decathlon d’Herblay leur a indiqué ce mardi par mail arrêter la vente dans son magasin.
Les membres de l’association Paris animaux zoopolis (PAZ) crient victoire. Après leur mobilisation le 13 mai 2023 devant le décathlon d’Herblay, pour protester contre la vente dans le magasin de poissons vivants destinés à la pêche au vif, ils annoncent avoir obtenu gain de cause.
« Pour des raisons éthiques, nous avons arrêté la vente de vifs au sein de notre magasin », a répondu par mail l’enseigne. « C’est une très bonne nouvelle et une réelle avancée », commente Amandine Sanvisens, la présidente de l’association PAZ. La pêche au vif, qui vise à attraper des carnassiers, comme des brochets, est une pratique « cruelle qui consiste à utiliser un animal vertébré vivant comme appât, généralement un poisson », accuse l’association.
Décathlon dit souhaiter une transition vers les leurres
« On souhaite désormais qu’une décision nationale soit prise pour que cette interdiction de vente touche tous les magasins Decathlon », poursuit Amandine Sanvisens. Concernant une interdiction définitive, l’enseigne se veut plus mesurée. « La pêche au vif est une pratique ancestrale. Décathlon est engagé dans la promotion et la distribution de leurres de plus en plus qualitatifs qui remplaceront progressivement les vifs. Pour réussir cette transition qui ne peut pas être immédiate, il est pertinent de laisser Décathlon vendre encore des vifs. »
L’association PAZ multiplie en tout cas les mobilisations partout en France pour obtenir gain de cause. Une proposition de loi a même été déposée fin novembre par des députés de la Nupes pour interdire la pêche au vif. Mais pour la fédération de pêche du Val-d’Oise, que nous avions interrogée lors de la manifestation de mai, « c’est la seule pratique qui permet de prendre de très vieux, et donc gros poissons », avançait-elle. Son président Bernard Breton estimait « que les autres techniques de pêche pour les attraper ne sont pas efficaces, car ces carnassiers « mordent difficilement sur les leurres ».
