Un dispositif Citoyens vigilants avant l'arrivée des caméras

    Un dispositif Citoyens vigilants avant l'arrivée des caméras

    L'arrivée des trente premières caméras de vidéoprotection est prévue à Herblay « dans une quinzaine de jours » selon le maire (LR) Philippe Rouleau. Après avoir augmenté les effectifs de sa police municipale, il souhaite aller encore plus loin dans la lutte contre l'insécurité en sollicitant le concours de ses habitants. La ville vient en effet de lancer le dispositif d'Etat Citoyens vigilants.

    « Des caméras ne remplaceront jamais des citoyens vigilants. Il ne s'agit ni de délation, ni de commérage. L'idée, c'est de venir en secours à ses voisins et d'être solidaires », a ainsi lancé Philippe Rouleau à l'adresse d'une petite centaine d'habitants, lors de la réunion publique de présentation du dispositif mardi soir. Semblable à Voisins vigilants mais gratuit pour la ville, Citoyens vigilants est l'appellation herblaysienne du dispositif d'Etat Participation citoyenne, testée dans 29 départements de France avant son extension. En 2015, 147 cambriolages, 150 vols de véhicules, 168 vols à la roulotte et 34 vols avec violence ont été recensés sur Herblay rapporte Frédéric Laissy, le commissaire de Cergy-Pontoise. Pour lui, « Citoyens vigilants, ce ne sont pas des gens qui patrouillent ou qui se prennent pour des shérifs ».

    Les volontaires, regroupés par quartier, devront signaler les activités suspectes

    Une formation de quelques heures sur le fonctionnement des polices municipale et nationale et sur le dispositif sera ainsi dispensée aux volontaires. Et des formations thématiques, sur la prévention anti-cambriolage entre autres, interviendront par la suite. « Les citoyens seront regroupés par quartier et devront rester à l'écoute de ce qui se passe (connaître ceux qui partent en vacances par exemple) et être vigilants vis-à-vis d'activités suspectes, détaille Philippe Rouleau. Ils s'engagent à signaler immédiatement à la police tout crime ou délit dont ils seraient les témoins : entrée par effraction, vandalisme, agression ou vente de produits stupéfiants... »

    Parmi les habitants présents,, Marie « avait encore peur du côté intrusif du dispositif il y a peu », mais « la sécurité de [ses] enfants prime ». D'autres, comme Cédric, sont plutôt favorables, mais ne « souhaite pas être identifiables ». « Je ne veux pas afficher de logo Citoyens vigilants sur ma maison. Je ne veux pas être assimilé à un délateur. »

    Une autre habitante a peur « des dérapages ». « Il faut formaliser les choses, parce qu'on a tous en nous des envies de pouvoirs, d'être Starsky et Hutch », glisse-t-elle.