Val-d’Oise : de nuit, vigilance sur les feux défaillants des véhicules

Policiers et gendarmes ont installé ce mercredi soir plusieurs points de contrôles pour constater ce type d’infractions, très récurrent, et proposer des alternatives à la sanction.

 Saint-Ouen-l’Aumône, ce mercredi. Les policiers ont contrôlé une vingtaine de véhicules en 45 minutes, rue de Paris.
Saint-Ouen-l’Aumône, ce mercredi. Les policiers ont contrôlé une vingtaine de véhicules en 45 minutes, rue de Paris. LP/Thibault Chaffotte

    Les conducteurs vérifient rarement le bon fonctionnement de leurs phares. C'est pour leur rappeler que ces omissions peuvent provoquer des accidents que les forces de l'ordre du Val-d'Oise ont procédé à des contrôles ce mercredi soir.

    Les gendarmes étaient positionnés à Louvres, Mours et Avernes, tandis que les CRS contrôlaient la sortie 9 de l'A15 et que 12 policiers étaient placés rue de Paris, à Saint-Ouen-l'Aumône. Ces derniers ont arrêté sur le côté plus de vingt automobilistes en environ trois quarts d'heures.

    « En accord avec le procureur, nous procédons à un contrôle avec alternative à la sanction », explique Philippe Brugnot, directeur de cabinet du préfet, présent sur le dispositif de Saint-Ouen-l'Aumône. Les automobilistes fautifs peuvent payer leur amende sur-le-champ ou se représenter le 27 décembre au commissariat de Cergy avec le véhicule.

    « Si la personne se présente avec les réparations effectuées, on annule les poursuites », ajoute-t-il. Cette possibilité d'échapper à l'amende est dans l'ensemble bien accueillie.

    Sur 85 personnes contrôlées au cours de la soirée, 80 avaient un éclairage défectueux. Deux automobilistes ont refusé l'alternative à la sanction, et on été verbalisés d'office.

    « Si vous ne venez pas, c'est 68 € d'amende »

    « C'est bien. Ils font de la prévention », réagit Louise, 21 ans, dont le feu avant gauche ne marche pas. Elle a fait le choix de revenir le 27 décembre. À la camionnette où les policiers relèvent les informations des conducteurs arrêtés, il y a même la queue.

    « Apparemment, j'ai un feu arrière et un feu de croisement qui ne marchent pas », indique Saliou, 24 ans. Il a aussi opté pour l'alternative à la sanction mais son emploi du temps ne lui permet pas de revenir le 27. « Si vous ne venez pas, c'est 68 € d'amende », prévient le policier. Il va essayer de venir avant.

    La nuit, moins de voitures mais plus d'accidents graves

    Peu d'automobilistes arrêtés semblent faire grand cas de ces défauts de fonctionnement. « Il faut savoir que la conduite de nuit, c'est 10 % du trafic mais 37 % des blessés et 46 % des tués », souligne Philippe Brugnot.

    L'œil humain voit mal la nuit et éclairage défaillant peut aggraver cette difficulté. La nuit est aussi propice aux endormissements. En pratiquant ces contrôles éducatifs, la préfecture espère limiter le nombre de morts sur les routes. Il y a en a eu 21 cette année, contre 29 l'an dernier et 39 la précédente.