Val-de-Marne : à droite et au centre, combien de divisions ?

Pour les élections sénatoriales qui se tiendront le 24 septembre, les partis traditionnels prônent le « rassemblement ». Mais se présentent en ordre dispersé, à droite et au centre notamment.

 Créteil, ce jeudi. Christian Cambon (au centre) présentait sa liste pour les sénatoriales avec en deuxième position Catherine Procaccia suivie de Didier Gonzales (deuxième en partant de la gauche) et Aurélie Philippe (UDI) (à droite).
Créteil, ce jeudi. Christian Cambon (au centre) présentait sa liste pour les sénatoriales avec en deuxième position Catherine Procaccia suivie de Didier Gonzales (deuxième en partant de la gauche) et Aurélie Philippe (UDI) (à droite). LP/M. K

    L'union fait la force. Tous la revendique comme une nécessité après la raclée que les partis traditionnels ont essuyée lors des dernières élections. Encore faudrait-il qu'elle accouche. Pour les sénatoriales qui se jouent dans moins d'un mois, les choses semblent mal parties.

    UDI et Républicains divisés. A droite, l'affaire est déjà pliée. Chacun de leurs côtés, les alliés qu'étaient encore en juin Les républicains et l'UDI ont choisi de faire bande à part. Vantant de part et d'autre des listes de rassemblement et d'union. Christian Cambon (LR) présentait ainsi sa liste ce jeudi matin entouré de ces trois premiers colistiers, Catherine Procaccia (LR) suivie de Didier Gonzales (LR) et de la transfuge centriste Aurélie Philippe (UDI). Catherine Procaccia ayant déjà annoncé qu'elle laisserait sa place à cette dernière en cour de mandat.

    « Le rassemblement et le renouvellement seule stratégie gagnante », le sénateur sortant « a proposé que la 4 e place soit attribuée à l'UDI » en la personne d'Aurélie Philippe. Une étiquette que Laurent Lafon (UDI) qui présente sa liste ce vendredi réfute. « Elle n'est plus adhérente de l'UDI, a-t-il taclé. L'union, Christian Cambon ne l'a pas souhaitée ».

    De son côté le patron des Républicains se justifie en avançant qu'il lui était impossible d'inscrire et Catherine Procaccia, ancienne adjointe au maire de Vincennes, et Laurent Lafon, actuel maire de Vincennes.

    Le maire de Vincennes Laurent Lafon présentera sa liste UDI pour les sénatoriales ce vendredi qui devrait rassembler « des élus de la droite et du centre ».

    MoDem et LREM font liste à part. Sans dévoiler de noms, le maire de Vincennes a quant à lui assuré que sa liste sera composée « d'élus des différentes sensibilités de la droite et du centre ». Contrairement aux vœux pieux de chacun, l'éparpillement des voix de la droite et du centre paraît inéluctable avec sur la ligne de départ la liste LREM de Pascale Luciani et la liste MoDem de Didier Dousset.

    Suspens à gauche. A gauche tout est encore possible entre les communistes et les socialistes. La liste conduite par la sortante Laurence Cohen (PCF) intégrera normalement en troisième position un ou une candidat(e) socialiste suivie par un candidat écologiste. Sauf que les socialistes espéraient la deuxième place. Qui pourrait finalement être occupée par le vice-président au conseil départemental Pascal Savoldelli (PCF). Un conseil départemental du PCF se prononcera sur la question ce vendredi soir.

    La sénatrice sortante Laurence Cohen (PCF) mène une liste d'union de la gauche que pourraient intégrer les socialistes et les écologistes.

    Reste cette fameuse troisième place, acceptée par les socialistes qui n'avaient pas le choix : « Maintenant, ils veulent nous imposer le sexe de notre candidat (NDLR : selon les règles de la parité), on ne va pas se faire imposer un carcan trop strict », prévient le représentant départemental socialiste Jonathan Kienzlen qui souhaite « parvenir à un accord ». Un vote des militants est organisé mardi, et parmi les candidats, les noms de René Rouquet, Laurent Dutheil et Sophie Taillé sont avancés.