Après l’échec de l’implantation d’un squat à Gentilly, migrants et associatifs dans l’impasse

Les 400 migrants qui avaient envahi des bureaux désaffectés à Gentilly dimanche ont été délogés. Près de 150 femmes et enfants ont été mis à l’abri dans des gymnases réquisitionnés de Cachan, Gentilly et Arcueil. Des responsables de l’association United Migrants, à l’origine du squat, placés en garde à vue, ont été libérés et seront reconvoqués.

Cachan, le 5 septembre. Environ 150 femmes et enfants sans papiers ont été mis à l'abri dans trois gymnases à Cachan (photo), Gentilly et Arcueil après leur tentative d'installation avortée à Gentilly ce dimanche avec l'association United Migrants. LP/Marine Legrand
Cachan, le 5 septembre. Environ 150 femmes et enfants sans papiers ont été mis à l'abri dans trois gymnases à Cachan (photo), Gentilly et Arcueil après leur tentative d'installation avortée à Gentilly ce dimanche avec l'association United Migrants. LP/Marine Legrand

    Sur un lit de camp, une maman fait des tresses africaines à l’une de ses amies. Un peu plus loin, une autre donne le sein à son bébé de 4 mois, pendant que sa voisine de sac de couchage tente de trouver le sommeil après une nuit compliquée. Nous sommes dans le gymnase Jesse-Owens de Cachan, l’un des trois complexes sportifs réquisitionnés par l’État depuis dimanche avec Gentilly et Arcueil afin d’héberger près de 150 femmes et enfants sans papiers, sous la houlette de la Croix-Rouge.

    Tous figuraient parmi les 400 migrants qui ont tenté d’implanter un squat dans les bureaux désaffectés de SFR à Gentilly, dans la nuit de samedi à dimanche, rue d’Arcueil. L’opération, organisée par l’association United Migrants, a échoué. Les forces de l’ordre sont intervenues immédiatement et ont évacué le site progressivement dimanche, « dans le calme, de manière ordonnée et sans usage de la violence », précise la préfecture du Val-de-Marne.