Cachan : un policier ouvre le feu face à une camionnette en fuite dans une rampe de parking

Trois hommes devaient être jugés lundi après-midi lors des comparutions immédiates après avoir été interpellés en plein vol d’une moto dans un parking sous-terrain d’un immeuble de Cachan, samedi matin. Face au véhicule des voleurs, un policier a dû tirer avec son arme.

Cachan, samedi matin. La balle a brisé la vitre passager de la camionnette et s'est fichée dans le fauteuil, heureusement inoccupé. DR
Cachan, samedi matin. La balle a brisé la vitre passager de la camionnette et s'est fichée dans le fauteuil, heureusement inoccupé. DR

    La déflagration a résonné et s’est amplifiée contre les murs en béton d’un parking sous-terrain. Le réveil a dû être retentissant pour les résidents d’un immeuble à Cachan, samedi au petit matin. Dans la rampe d’accès d’un parking sous-terrain, un policier n’a pas eu d’autre choix. Face à une camionnette en fuite, il a tiré une fois avec son arme de service dans le parking sous-terrain d’une résidence de Cachan. La balle, après avoir explosé la vitre du passager avant, s’est fichée dans le siège passager.

    Lundi, les trois suspects, dont l’un était recherché pour évasion, ont été interpellés dans la foulée. Déférés devant le tribunal correctionnel de Créteil, ils devaient être jugés lors des comparutions immédiates lundi en fin d’après-midi.

    Un riverain réveillé par du bruit appelle la police

    L’affaire débute au petit matin samedi dans une résidence de la rue Étienne-Dolet. Un habitant de l’immeuble compose le 17 après avoir été réveillé par des bruits suspects. Une ou plusieurs personnes viennent de fracturer la porte d’entrée du garage de la résidence et se sont engouffrées à l’intérieur avec une fourgonnette qui a été volée plus tôt.

    Une fois à l’abri des regards, les trois malfaiteurs chargent une moto garée dans le parking par l’arrière de la camionnette. Seulement, des sirènes de police retentissent. Une première patrouille arrive sur place. D’autres convergeront dans la foulée.

    Le policier n’a pas d’autre choix que de tirer

    L’un des malfaiteurs tente sa chance à pied et part dans les parties communes de la résidence. Il sera retrouvé accroupi sur le sol devant les portes de l’ascenseur. Un second se cache dans le parking même. Les policiers lui passeront les menottes après l’avoir découvert allongé entre deux véhicules. « On a joué à cache-cache », décrit un proche du dossier.

    Cachan, samedi matin. La balle a brisé la vitre passager de la camionnette et s'est fichée dans le fauteuil, heureusement inoccupé. DR
    Cachan, samedi matin. La balle a brisé la vitre passager de la camionnette et s'est fichée dans le fauteuil, heureusement inoccupé. DR

    Quant au 3e, le chauffeur, il tente le tout pour le tout et s’engage sur la rampe à pleine vitesse, non sans endommager son véhicule à peine moins large que la route. Au même moment, un policier, arme au poing, descend en courant. Il se retrouve alors face au véhicule utilitaire. Le policier lui hurle de s’arrêter et finalement n’aura d’autre choix que de tirer. Le conducteur écrase le frein, s’arrête, saute de sa place et s’enfuit à pied. Il se retrouve un peu plus loin face à un autre fonctionnaire, auquel il assène un violent coup de poing au visage pour passer.

    Malgré le coup, qui lui occasionnera 5 jours d’incapacité totale de Travail (ITT), le policier parvient à lui passer les menottes. Quant au policier auteur du tir, il s’en tire avec trois jours d’ITT, « notamment pour le retentissement psychologique, précise son avocat, qui préfère demeurer anonyme. Étant donné l’étroitesse de la rampe, la camionnette passant tout juste, il y a de fortes chances pour que le policier soit percuté, voire écrasé. »