Le collège modèle fait mal au crâne

    Le collège modèle fait mal au crâne

      « Dans la salle de musique, ils ont dû arrêter de chanter ! » lâche une fillette aux abords du collège Gustave-Monod de Vitry. « Y a aussi un problème de résonnement (sic) dans la salle d'arts plastiques, mais c'était pas au point d'arrêter les cours comme en musique », poursuit sa camarade.

      Sorti de terre l'an dernier, le collège Monod s'est ouvert aux élèves à l'automne et doit être inauguré officiellement aujourd'hui. Mais des « dysfonctionnements » pointés par le corps enseignant ont quelque peu entaché l'arrivée dans ce nouvel écrin. Le 20 janvier, plus d'une quinzaine de profs ont signé un courrier à destination du conseil départemental â?? en charge des collèges â?? pour pointer du doigt ces problèmes.

      Des couleurs « trop vives » et des problèmes d'acoustique

      Des stores défectueux, un terrain de sport (situé sur le toit du collège) toujours impraticable, des « couleurs de murs trop vives » dans des salles causant d'importants maux de têtes aux profs, mais également des problèmes sonores. « Quinze salles posent des problèmes d'acoustique », explique Dominique Gaubert, professeur de lettres classiques, précisant que celles utilisées pour la musique et les arts plastiques sont les plus problématiques. Au moins un professeur aurait même été mis en arrêt maladie à cause de ce souci, de nombreux profs et élèves se plaignent régulièrement de maux de tête. Le collège Monod aurait ainsi connu une « mise en service difficile », à laquelle s'ajoutent quelques soucis de connexion Internet ou de mobilier toujours pas livré.

      Les professeurs, qui disent avoir conscience d'être « dans un beau collège (NDLR : il a coûté 24 Mâ?¬) » ont été reçus au département deux jours après l'envoi de leur courrier. « Nous avons très bien été entendus et il semble que les problèmes sont en train d'être réglés », se satisfait Dominique Gaubert.

      « On leur a présenté les axes sur lesquels on pouvait travailler. On a le souci de trouver des solutions durables », promet Evelyne Rabardel, vice-présidente (PCF) du conseil départemental en charge des collèges, assurant que des équipes techniques se sont déjà rendues sur place. « Ã?a ne remet pas en cause la qualité globale du collège », défend-elle.