Un conseil municipal extraordinaire à l'école

Un conseil municipal extraordinaire à l'école

    Le lieu était symbolique pour la tenue d'un conseil municipal extraordinaire, mardi soir à Valenton. Les élus et le public étaient installés dans la cour du groupe scolaire Henri-Wallon, dans le quartier populaire de la Lutèce, « où les familles subissent de plein fouet les difficultés de la vie », ajoute la maire communiste, Françoise Baud. Une seule thématique à l'ordre du jour : l'école. Si l'élue a exprimé en préambule ses inquiétudes face aux réformes annoncées dans l'Education nationale et au spectre des suppressions de postes, le conseil a par la suite été suspendu pour permettre aux habitants de prendre la parole. Un débat qui s'est tenu, par ailleurs, sans les élus socialistes et UMP qui n'ont pas souhaité y participer.

    Un médecin pour 8 000 élèves

    Les discussions ont essentiellement été menées sur deux points : la scolarisation des enfants de 2 ans et la médecine scolaire. Un voeu a également été adopté pour la défense et la transformation de l'école. Les effectifs scolaires à Valenton représentent un peu plus de 2 000 élèves, dont 690 enfants en maternelle. Or cette année, 19 enfants de la commune âgés de 2 ans n'ont pas pu faire leur rentrée faute de place. « Ne pourrions-nous pas nous mobiliser pour une ouverture de classe afin de pouvoir accueillir ces enfants ? » demande une habitante. Une question à laquelle la municipalité avait d'ores et déjà pensé, puisqu'un courrier sera prochainement adressé à l'inspecteur d'académie à ce sujet.

    Le projet de la ville ? Une classe supplémentaire, vraisemblablement installée dans les locaux de l'école Jean-Lurçat, « afin que tous les enfants de 2 ans soient scolarisés », insiste la maire. Le point sur la santé à l'école réalisé par la conseillère municipale Sylvie Arriau a également fait frémir quelques parents d'élèves qui étaient loin de se douter d'une telle situation. Le médecin scolaire dont dépend Valenton est actuellement chargé de 8 000 élèves, puisqu'il couvre aussi les territoires de Villecresnes, Limeil-Brévannes ou encore Périgny. « De fait, le médecin scolaire est contraint de gérer les urgences. Or nous savons que la santé et l'enseignement sont liés pour que les enfants réussissent à l'école », précise Sylvie Arriau.

    Et des enfants qui réussissent à Valenton, il y en a. Lors du conseil municipal, Françoise Baud, a d'ailleurs été informée de l'entrée d'un jeune Valentonnais à la prestigieuse école de Saint-Cyr.