Maladie de Charcot, enfants polyhandicapés... Cette tablette permet aux patients de communiquer « comme avant »

Basée à Saint-Mandé (Val-de-Marne), l’entreprise JIB a développé une tablette qui agit par commande oculaire destinée notamment aux personnes atteintes de la Sclérose latérale amyotrophique (SLA). À l’occasion de la journée nationale de cette maladie ce vendredi, un patient témoigne parmi les 150 premiers utilisateurs.

La caméra oculaire, associée à une tablette, permet de communiquer grâce à plusieurs logiciels adaptés, ou d'utiliser normalement un moteur de recherche. Un ergothérapeute vient la configurer à domicile pour chaque patient. JIB
La caméra oculaire, associée à une tablette, permet de communiquer grâce à plusieurs logiciels adaptés, ou d'utiliser normalement un moteur de recherche. Un ergothérapeute vient la configurer à domicile pour chaque patient. JIB

    Allumer la télévision, prévenir son aidant que l’on a besoin d’aller aux toilettes, décrire une douleur à la jambe ou encore envoyer un SMS, voilà autant d’actions que certains patients atteints de Sclérose latérale amyotrophique (SLA), autrement connue comme maladie de Charcot, une pathologie neurodégénérative conduisant à la mort en quelques années, ne peuvent plus effectuer. En même temps, n’importe qui ou presque peut, depuis son smartphone, fermer ses volets ou régler le thermostat de son logement.

    Passionné de domotique et d’objets connectés, Thomas Groell se rend compte à la sortie de son école de commerce que les clients de ce secteur sont « technophiles, avec un usage plutôt gadget ». Il remarque cependant une petite minorité « très intéressante » : les personnes en situation de handicap. Avec Lucas Mota, ingénieur brésilien emballé par l’impact social du projet, il lance alors JIB. Labellisée ESUS (Entreprise solidaire d’utilité sociale), la start-up basée à Saint-Mandé, dans le Val-de-Marne, emploie désormais huit personnes, dont la moyenne d’âge ne dépasse pas les 30 ans.