Dans les Vosges, ces anciennes salariées en sous-traitance automobile ont pu se reconvertir dans la bijouterie

Licenciées après avoir travaillé de longues années chez Inteva, spécialisée dans les serrures automobiles à Saint-Dié, Karine et Sylvie, comme d’autres de leurs collègues, ont pu se reconvertir dans un grand groupe de bijouterie qui cherchait une main d’oeuvre habituée à un travail minutieux.

Sylvie (avec le masque) et Karine sont d'anciennes salariées de l'usine Inteva de Saint-Dié, qui fabriquait des serrures de voiture. LP/Doris Henry
Sylvie (avec le masque) et Karine sont d'anciennes salariées de l'usine Inteva de Saint-Dié, qui fabriquait des serrures de voiture. LP/Doris Henry

    « C’est comme dans un couple, on s’était débarrassés de nous. Alors après, notre nouveau patron a dû batailler pour nous reconquérir et avoir notre confiance ! », plaisante Karine, 48 ans, dont vingt-cinq années de travail dans la sous-traitance automobile. À l’automne 2020, comme 200 autres personnes, elle a été licenciée après la liquidation judiciaire d’Inteva à Saint-Dié des Vosges. L’usine fabriquait des serrures de voiture.

    « Moralement, cela a été très dur, c’était toute notre vie », se souvient la quadragénaire. Mais une éclaircie est vite arrivée pendant sa période de chômage, avec l’annonce de l’implantation d’une nouvelle société à Saint-Dié, spécialisée dans la bijouterie. Orest Group, basé en Alsace à Erstein, a choisi le bassin déodatien pour élargir ses capacités de production.