Yvelines : à la campagne, des véhicules électriques à la disposition des bénéficiaires du RSA
Pour tenter de gommer les disparités d’utilisation du véhicule électrique entre la ville et la campagne, le conseil départemental des Yvelines équipe 13 villages de deux bornes de rechargement et d’une voiture, réservée en priorité aux bénéficiaires du RSA.
La campagne se convertit (lentement) à l’électrique. Le conseil départemental vient de lancer Mobilit’Y, un nouveau service destiné à équiper, en voitures électriques et en bornes de charge, les communes rurales des Yvelines. Treize d’entre elles, essentiellement situées dans la région mantaise* vont en être dotées dans les prochaines semaines. C’est Condé-sur-Vesgre, un village proche de Houdan, qui a ouvert le bal en devenant, mercredi soir, la première commune concernée.
Le service sera réservé en priorité aux bénéficiaires du RSA. Ils pourront emprunter gratuitement le véhicule électrique pour un rendez-vous professionnel ou une formation. Les agents et conseillers communaux, uniquement dans le cadre de leurs activités professionnelles, pourront eux aussi également utiliser cet équipement. Enfin, l’une des deux bornes de charge sera accessible au grand public afin de faciliter la vie des propriétaires de voitures propres.
Une opération à 1,6 million d’euros
D’un coût de 1,6 million d’euros, l’opération est destinée à limiter les écarts croissants entre la campagne et la ville dans l’utilisation des véhicules électriques. Faute de bornes en nombre suffisant et en raison également des contraintes géographiques, les zones rurales restent à la traîne des secteurs urbains. La plupart des 32 000 véhicules électriques en circulation dans les Yvelines sont domiciliés en ville, notamment dans l’est du département. La carte des bornes des 1 521 bornes disponibles épouse sensiblement cette même tendance et affiche une concentration de prises dans la région de Saint-Quentin-en-Yvelines, Versailles et dans la vallée de la Seine.
« Nous savons que le manque de points de rechargement est l’un des freins à l’utilisation des véhicules électriques, indique Patrick Stefanini, conseiller départemental (LR) du canton de Bonnières. À nous, donc, de pallier ce manque. Ces zones rurales sont, pour certaines, des déserts médicaux. Il ne faudrait pas qu’elles deviennent des déserts électriques. »
D’ici à la fin 2023, un bilan d’étape sera effectué en prévision d’une généralisation du dispositif à 142 villages.
* Adainville, Breuil-Bois-Robert, Bréval, Condé-sur-Vesgre, Dammartin-en-Serve, Fontenay-Mauvoisin, Maulette, Ménerville, Neauphlette, Orvilliers, Perdreauville, Vert et Villette.
