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Canal + et MyCanal : «Spinners», thriller au point mort

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Enrôlé dans un gang des townships, un gamin se prend de passion pour les rodéos automobiles urbains. Une production sud-africaine qui se révèle lourdingue.
publié le 28 juin 2024 à 17h41

Il y a l’espoir qu’un regard autre, loin des centres nerveux américain ou européen, puisse altérer des formes familières. Qu’en s’emparant d’un récit de gamin des rues enrôlé dans un gang de dealers, une production sud-africaine déplace les points de friction habituels. Le cadre, déjà, change des interminables boulevards de Los Angeles ou des corners de Baltimore : on est au Cap, dans le township de Rock Hill, tout en tôle et routes poussiéreuses. Gamin taiseux et talentueux, Ethan y élève seul un frangin en âge d’aller à la maternelle. Le père n’a jamais été dans le tableau. La mère, toxico, a disparu des radars du jour au lendemain. Plutôt que de poursuivre le lycée, il s’est improvisé chauffeur pour le boss d’un gang local. Plus wheelman de film de casse que gentilhomme qui promène son patron.

On découvre le garçon au moment précis où ce qui ne devait être qu’un petit boulot est en passe de l’avaler, de faire de lui un criminel en bonne et due forme. Un soir de coup-de-poing qui tourne mal contre un gang rival. Pour la première fois, sa tâche déborde de l’habitacle du véhicule et l’oblige à faire disparaître le corps d’un copain. Spinners s’installe au bord de ce précipice sur lequel se tient le jeune homme. Quand tous (son crew, la police qui cherche le responsable du meurtre de son copain, sa mère qui surgit de nulle part) le pressent à choisir s’il veut ou non endosser ces habits de gangsters.

Méchants patibulaires

A l’exception d’un petit groupe de jeunes adultes, croisé

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