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Jean Dujardin prend le «Zorro» par les cornes

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Diffusée sur Paramount +, la série de Benjamin Charbit et Noé Debré, avec l’acteur bankable dans le rôle du justicier masqué, déjoue les pronostics et se révèle délicieuse de kitsch et d’autodérision.
publié le 4 septembre 2024 à 17h12

On sait bien qu’il faut aller vers chaque nouvelle œuvre sans a priori, toujours prêt à tendre l’autre joue, mais ce projet-là, en pleine floraison capes et épées, fichait un peu les miquettes. France Télévisions qui s’allie à la plateforme Paramount + pour tourner en Andalousie un Zorro incarné par le très bankable Jean Dujardin… Etait-il bien raisonnable d’aller chercher un déglingo du jeu tout en sourcils pour lui confier la charge d’un rôle largement défini par cette moustache toute fine ? Trois sourcils, ça fait beaucoup.

Il suffit pourtant de quelques secondes pour que tombent les a priori. C’est précisément grâce à ce physique de vieux beau athlétique, parfaitement taillé pour les deux costumes (Zorro mais aussi Don Diego de la Vega), que Dujardin peut briller dans la déconstruction du personnage sous la plume de Benjamin Charbit et de Noé Debré, auteurs respectivement de deux belles comédies politiques, Sous contrôle et Parlement.

«Virilité défaillante»

Sur le point de se voir confier les clés de Los Angeles par son père, Don Diego jubile. Depuis vingt ans, il a raccroché le costume de justicier pour privilégier un changement pacifique, en misant sur les services publics plutôt que la violence. S

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