Deux ans de sécheresse historique, une centaine de chercheurs en colère et un golf dans le collimateur. En ce début février, alors que les Pyrénées-Orientales assoiffées n’en finissent pas d’attendre la pluie et que le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu s’inquiète ce mardi d’une situation «très préoccupante» sur Franceinfo, le ton monte. Mercredi, 92 universitaires locaux ont publié une tribune dans le quotidien régional l’Indépendant pour dénoncer «un manque d’anticipation» et les «effets délétères» de nombreux projets accusés d’occulter les enjeux environnementaux dans un département en proie à des événements climatiques extrêmes. Regrettant d’être peu écoutés, ils invitent à penser l’aménagement de leur territoire «selon un nouveau paradigme, celui de la sobriété».
Ce coup de sang de la communauté scientifique survient au moment où au moins trois villages font face à une rupture d’eau potable et où 42 communes se trouvent déjà sous «tension», selon les autorités. Une première à cette époque de l’année, qui attise le d