«Mon chéri ! Qu’est-ce que tu deviens ?» l’interpelle la vieille dame. Dans les rues piétonnes d’Angers, Christophe Béchu, l’ancien maire (Horizons), n’en finit plus d’être arrêté par les passants. «Bah, j’ai pris un petit poste à Paris», plaisante en rosissant le ministre de la Transition écologique. Le visage de la tête de liste Renew, Valérie Hayer, à côté de lui, parle forcément moins aux Angevins. Celle-ci hésite à se lancer puis glisse à un commerçant : «Il n’y a qu’un tour, le 9 juin. Le coup de «j’irai voter au second», ça ne marche pas.» Christophe Béchu, lui, aime à la présenter comme «la régionale de l’étape» : «Elle est Mayennaise, le département voisin», ce qui semble être ici un gage de qualité. La candidate en rajoute. Angers, ce sont ses «années lycée», ses «années fac». Si l’effet «vu à la télé» commence à peine à frémir, c’est parce que «j’ai passé cinq ans à exercer les responsabilités pour lesquelles j’ai été élue», tente l’eurodéputée.
«Tour de chauffe»
Lancée dans un tour des régions, Hayer essaie ce lundi de faire vibrer la fibre écolo d’un électorat qui ne se bouscule pas encore aux portillons.