Salon de l'Agriculture : Laurent Nuñez annonce 6 interpellations et 8 policiers blessés

C'est la fin de ce live. Merci à toutes et à tous de nous avoir suivis.

Le chef de l'État a quitté à 21h15 le salon de l'Agriculture après 13 heures de visite, a déclaré son entourage. Il a achevé son passage annuel par une bière au stand des brasseurs.

Le préfet de police de Paris a annoncé 6 interpellations, dont 3 pour violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique, ce samedi, lors de cette première journée du Salon de l'Agriculture. 8 policiers ont par ailleurs été blessés, dont "deux un peu plus sérieusement". Il a aussi regretté "la violence dont ont fait preuve certains de ces manifestants contre les policiers et les gendarmes mobiles".

Emmanuel Macron, toujours devant la presse, a qualifié de "ridicule" la "violence" exercée par plusieurs centaines d'agriculteurs ce samedi. "C'est ridicule de la part des agriculteurs d'avoir fait de la violence sur un salon qui est le leur."

Le chef de l'État a par ailleurs dit "déplorer" la présence de "beaucoup de CRS". "Mais pourquoi ? Parce qu'il y avait aussi beaucoup de gens qui étaient un peu excités [...] Aujourd'hui, il y a dû y avoir 40 ou 50.000 entrées, il y avait 300 ou 400 personnes qui étaient énervées [...] On ne peut pas dire que c'était la majorité".

Et de poursuivre : "Il ne faut pas qu'ils empêchent les autres de fonctionner et les familles de circuler. On ne doit jamais céder aux énervements."

Lors d'un point presse, depuis la porte de Versailles, Emmanuel Macron a souhaité que "les familles françaises puissent se rendre au Salon pour découvrir l'agriculture de manière apaisée". "Ce matin, il y avait de la colère, de l'impatience et des demandes. J'ai été échanger, écouter." Et de poursuivre : "Et après, il y avait des gens qui n'avaient pas envie d'écouter, qui avaient juste envie de casser ou de siffler."

Le chef de l'État a aussi reconnu de "vrais sujets qui ne vont pas" chez les agriculteurs : "des complexités, des choses qui marchent totalement sur la tête." Pour lui, "on doit mieux défendre le revenu, avoir une Europe qui assume de produire et protéger davantage".

Il a par ailleurs refusé d'avoir "une politisation des débats" et de profiter, au fond, "de la détresse et de la colère pour essayer de revenir par la fenêtre en portant un projet d'appauvrissement du pays". "On ne peut pas raconter des cracks aux agriculteurs."

Depuis 19 heures, le public ne peut plus accéder aux différents halls du Salon de l'Agriculture. Emmanuel Macron n'a pas encore quitté les lieux.

Jamais de mémoires de policiers et d'agriculteurs, le Salon de l'Agriculture n'avait vu, pour la venue d'un chef de l'État, CRS et gendarmes mobiles s'affronter avec des manifestants dans son enceinte même, donnant l'image d'un immense chaos.

"Jamais, je n'ai vu cela", a déclaré à l'AFP le secrétaire national Alliance des CRS et ex-responsable de groupes de sécurité du président et du Premier ministre, Johann Cavallero. "Quand on en arrive là, c'est que la situation est hors de contrôle", estime cet ancien policier.

Et pourtant, a relevé un connaisseur des visites de personnalités de haut rang au Salon, "ce n'était pas une surprise cette colère, exacerbée par l'invitation des Soulèvements de la Terre au débat présidentiel". "Ce manque d'anticipation est incompréhensible."

Le journal de 18 heures est longuement revenu sur la première journée mouvementée du Salon de l'Agriculture. Un événement qui a ouvert ses portes en retard à cause des heurts qui ont éclaté sur place. Arrivé sous des sifflets nourris, Emmanuel Macron a pu débattre avec des agriculteurs.

Le journal RTL

Le journal RTL de 18h du 24 février 2024

24/02/2024 à 18:25 — 14m25s

Le journal RTL

Le journal RTL de 18h du 24 février 2024

24/02/2024 à 18:25 — 14m25s

Au micro de RTL, Arnaud Lemoine, l'organisateur du Salon de l'Agriculture, fait part de sa "double tristesse", ce samedi soir. "On a la tristesse de voir le monde agricole qui a un mal-être, un malaise important et qui semble perdurer" et une tristesse "affective" de voir cet événement "bousculer dans son fonctionnement". "Nous sommes tristes."

"On ne pensait pas que ça allait être si difficile et si violent", avec la venue d'Emmanuel Macron pour l'inauguration. "J'espère que ces prochains jours, avec la visite des autres politiques, se dérouleront dans un calme et une sérénité plus forte", poursuit Arnaud Lemoine.

"Vous avez des gens qui sont venus juste avec l'idée que je ne puisse pas rentrer. C'est raté. Vous avez des gens qui sont là avec un projet politique : c'est de servir le Rassemblement national", a réagi Emmanuel Macron.

Pour le chef de l'État, "l'agriculture française mérite mieux que leur projet de décroissance et de bêtise qui consiste à expliquer aux gens que la solution serait de sortir de l'Europe." Et de poursuivre : "Le RN, c'est le parti du Frexit [...] S'il n'y a pas d'Europe, il n'y a pas d'agriculture."

Les Soulèvements de la Terre ont affirmé samedi que des cabinets ministériels avaient bien cherché à les contacter pour les inviter à un grand débat au Salon de l'agriculture, quelques heures après que le président Emmanuel Macron a nié toute invitation de ce collectif écologiste radical.

Trois personnes ont été interpellées pour des violences sur personne dépositaire de l'autorité publique, selon le parquet de Paris, puis relâchées ; elles seront convoquées ultérieurement.

"Le Rassemblement national, c'est le parti du Frexit, de la sortie de l'euro, maintenant, c'est des transformistes du Frexit, je vais vous dire s'il n'y a pas d'Europe, il n'y a pas d'agriculture", a martelé le président de la République.

Tous les espaces d'exposition sont désormais ouverts au public, dont le fameux hall numéro 1 où déambule en ce moment Emmanuel Macron. Agriculteurs et forces de l'ordre s'affrontaient il y a encore quelques minutes, à une cinquantaine de mètres du président de la République. Mais le chef d'État continue son chemin sous les huées et surtout sous haute surveillance. Le grand hall du salon se remplit peu à peu, mais presque personne ne peut ne serait-ce qu'apercevoir le président. C'est une armée de CRS en tenue qui boucle totalement un vaste périmètre autour de lui. C'est actuellement un tiers de ce gigantesque hall qui est interdit au public.

Le journal RTL

SALON DE L'AGRICULTURE - Macron continue sa déambulation sous tension

24/02/2024 à 15:09 — 01m19s

La France insoumise s'est félicitée des annonces d'Emmanuel Macron sur les prix plancher, y voyant la preuve que "la lutte paie", trois mois après avoir déposé une proposition de loi pour encadrer le prix d'achat des matières premières agricoles aux producteurs.

Emmanuel Macron a coupé le ruban, inaugurant ainsi le 60e Salon de l'Agriculture, sous les sifflets des manifestants.

"Il y a des excès sur l'Ukraine. Il y a des milliardaires, j'ai été le premier à le dénoncer. Le milliardaire du poulet, qui est-ce qui a été le premier à en parler pour taper dessus à Bruxelles?", a mis en avant le chef de l'Etat, en référence à la suspension des droits de douanes pour les importations d'Ukraine qui ont notamment profité à un industriel.

Accoudé sur une table mange-debout, veste de costume tombée, le président a recueilli les doléances des agriculteurs regroupés autour de lui, chacun portant un signe distinctif de son organisation syndicale: bonnets jaunes, casquettes vertes ou rouges. "Je veux bien parler à tout le monde, simplement, tout le monde siffle (...) on est là pour se causer", a lancé le chef de l'Etat, entouré de ses ministres Marc Fesneau et Agnès Pannier-Runacher.

Le président est toujours sur les lieux, on ne sait pas s'il va déambuler, mais ce qui est sûr, c'est qu'il va finalement bien débattre avec les organisations syndicales. Emmanuel Macron a décidé de tout de même débattre dans un format plus réduit, dans une salle en sécurité avec quelques organisations syndicales.

RTL Matin

SALON DE L'AGRICULTURE - Emmanuel Macron va finalement bien débattre avec les agriculteurs

24/02/2024 à 10:41 — 01m03s

Le 60e Salon de l'agriculture a ouvert au grand public samedi à Paris avec près d'une heure et demi de retard causée par l'irruption d'agriculteurs manifestant contre Emmanuel Macron, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Mais le pavillon envahi par les manifestants et où des heurts se sont produits avec les forces de l'ordre, celui où se trouvent les vaches, cochons et chèvres, reste fermé et "ouvrira ultérieurement en fonction de la situation", ont indiqué les organisateurs du salon dans un communiqué.

Que va faire le chef de l'État ? On voit difficilement comment Emmanuel Macron pourrait sortir en catimini. Le président est toujours avec ses conseillers, dans la salle où a eu lieu la réunion ce matin et la conférence de presse.

RTL Matin

SALON DE L'AGRICULTURE - La déambulation d'Emmanuel Macron compromise ?

24/02/2024 à 10:18 — 01m02s

"Je démens totalement cette information. Je n'ai jamais songé initier une telle invitation. Toute cette histoire m'a mis en colère, c'est n'importe quoi", a clarifié le président de la République.

"Le Salon doit se tenir dans le calme. Vous n'aidez aucun de vos collègues en cassant des stands, en rendant le Salon impossible, en faisant peur aux familles, c'est contre-productif. J'appelle tout le monde au calme", a déclaré Emmanuel Macron.

Emmanuel Macron : "Il y a des difficultés de trésorerie réelles. Nous allons mettre en place un plan de trésorerie d'urgence. Nous lancerons un recensement dans chaque région. On doit protéger le revenu agricole. L'objectif que je fixe, c'est qu'on puisse déboucher sur ces prix planchers qui permettront de protéger le revenu agricole".

"Depuis le premier jour, je suis aux côtés de nos agriculteurs et de l'agriculture française. Beaucoup de choses ont été faites. On a aujourd'hui une crise de confiance, de reconnaissance", ajoute le chef de l'État;

"Il faut être humble et lucide, on ne répondra pas en quelques heures à cette crise agricole, lle ne sera réglée aujourd'hui. Le Salon est un moment important, il faut que ce Salon se passe bien, dans le calme", a déclaré Emmanuel Macron.

Les organisateurs du Salon de l'agriculture ont indiqué à l'AFP qu'ils espéraient ouvrir partiellement les portes au public samedi, une décision encore suspendue à l'évolution de la situation sur place où des heurts ont éclaté entre les forces de l'ordre et des manifestants.


Ils envisagent que des "endroits restent inaccessibles" au public, en particulier le pavillon 1 - celui des vaches, moutons, cochons et chèvres - où ont convergé des centaines d'agriculteurs avant l'ouverture officielle de l'évènement au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris.

"On savait que ce Salon ne serait pas un Salon comme les autres", a déclaré Dominique Chargé, président de la Coordination agricole, au micro de RTL, alors que de vives tensions sont en cours ce samedi matin au Salon de l'Agriculture.

"Je pense que les agriculteurs ont envie de montrer leur exaspération, leur colère. Et finalement, la réponse qui n'est absolument pas appropriée à l'immédiateté de la question qui est posée", a-t-il ajouté.

Malgré les vives tensions sur place, le Salon ouvrira bien à 9h assurent les organisateurs. Certaines parties seront cependant fermées aux visiteurs.

Alors que des agriculteurs ont forcé une grille afin d'entrer dans l'enceinte du Salon avant le coup d'envoi officiel, prévu à 9h, "la chasse au Macron est ouverte!" ont scandé des militants de la FNSEA. "Il est où?", ont crié d'autres. Le président de la République partage un petit-déjeuner avec les représentants de la profession.

Les heurts se poursuivent entre des manifestants et des membres du service d'ordre du Salon de l'agriculture après que des militants des syndicats FNSEA, Jeunes agriculteurs et Coordination rurale ont forcé une grille et fait irruption dans l'enceinte.

Des empoignades ont eu lieu entre la sécurité des manifestants portant des signes distinctifs des trois syndicats, au moment où le chef de l'Etat commençait à s'entretenir avec des responsables syndicaux à proximité. Des CRS ont été déployés.

Des dizaines de manifestants ont forcé une grille et sont entrés dans le Salon de l'agriculture avant l'heure. Des heurts ont éclaté entre des agriculteurs et le service d'ordre, à moins d'une heure du coup d'envoi officiel.

Emmanuel Macron est arrivé au Salon de l'Agriculture pour un petit-déjeuner à huis clos avec les syndicats de la profession.

Le président du syndicat majoritaire FNSEA, Arnaud Rousseau a déclaré ce samedi matin vouloir "écouter ce que le président a à nous dire" au premier jour du Salon de l'Agriculture "dans une forme de respect du cadre". Et cela même "si ça risque parfois d'être un peu tendu", a-t-il concédé.

Le chef de l'Etat est attendu ce samedi matin pour inaugurer cette nouvelle édition du Salon de l'Agriculture. Il prévoit également de rencontrer les responsables de "tous les syndicats agricoles avant l'ouverture officielle" puis "d'aller au contact de tous ceux qui veulent échanger comme je le fais chaque année", selon un message posté sur X.
Mais le face-à-face s'annonce tendu entre le président de la République et les agriculteurs, dont certains ont fait le pied de grue toute la nuit devant la Porte de Versailles à Paris, où se tient le Salon. La colère se cristallise désormais sur Emmanuel Macron après la bourde élyséenne autour de l'invitation des Soulèvements de la Terre, collectif écologiste honni de nombreux exploitants.

Suivez l'ouverture de cette 60e édition du salon de l'agriculture.